Le problème quand Neil Hannon décide de se séparer de Parlophone et de publier un album sans grand fracas promotionnel sous le label Divine Comedy Records, c’est que trois jours avant sa sortie on ne sait toujours pas vraiment ce qu’il en est.
Ainsi, tout au plus connait-on de ce Bang Goes The Knighthood, auto-produit et enregistré entre Dublin et Londres, sa pochette délicieusement potache et le premier single At The Indie Disco (ici en mode pédagogique au piano) où le dandy irlandais s’amuse à empiler les références indie pop du tournant des décennies 80/90 avec une simplicité et une fraîcheur désarmantes :
Après l’Europop, l’indie disco, autant dire qu’on est loin des compositions majestueuses et savamment orchestrées d’ Absent Friends mais un peu de bonne et belle britpop dans la continuité du modeste et néanmoins resplendissant Victory For The Comic Muse ça ne peut pas non plus faire de mal, d’autant que l’édition limitée de ce dixième opus contiendra pour les fans un second CD de reprises 100% francophile où reparaissent certaines influences plus évidentes de l’auteur de Liberation, en sus de quelques choix plus surprenants ou effectués parmi ses collaborateurs récents :
1. Amsterdam (Jacques Brel)
2. L’Amour est Bleu (Claudine Longet)
3. Poupée de Cire (France Gall)
4. Les Playboys (Jacques Dutronc)
5. The Songs That We Sing (Charlotte Gainsbourg)
6. Les Copains d’Abord (Georges Brassens)
7. Anita Pettersen (Vincent Delerm)
8. Initials BB feat. Daphné (Serge Gainsbourg)
9. Joe le Taxi (Vanessa Paradis)
10. Je Changerais d’Avis (Françoise Hardy)
Un concert en solo à la Salle Pleyel le 8 juillet prochain devrait couronner le tout et célébrer en beauté les 20 ans d’activité discographique du bonhomme, avec la présence notable en première partie de la folkeuse Alela Diane en duo avec son paternel.