Pas facile de vous parler du premier album de David Bazan sans connaître le moins du monde feu Pedro The Lion...
Un projet jamais vraiment médiatisé chez nous malgré une réputation plutôt élogieuse Outre-Atlantique où certains critiques et blogueurs n’hésitaient pas à le hisser sur le même piédestal qu’un Death Cab For Cutie par exemple, formation dont le leader Ben Gibbard fut justement compagnon de tournée de Bazan et T.W. Walsh (The Soft Drugs) au sein de Pedro The Lion, seuls membres réguliers d’un groupe en constante mutation initié à Seattle par le seul Bazan et finalement splitté à l’amiable en 2006.
L’électro-rock minimal et engourdi du side-project Headphones avec Frank Lenz (Starflyer 59) et l’ex Fleet Foxes Nick Peterson ne nous est d’ailleurs pas plus familier malgré de flatteuses (et approximatives ?) comparaisons avec The Postal Service notamment, et ne parlons même pas de The Guilty qui vit les débuts de Bazan au côté de l’excellent Damien Jurado ou plus récemment The Undertow Orchestra, super-groupe éphémère au sein duquel il côtoyait (excusez du peu) Mark Eitzel (American Music Club), Will Johnson (Centro-Matic) et Vic Chesnutt, réinterprétant en concert le répertoire solo de chacun... mais qui ne mit finalement jamais les pieds chez nous.
Un petit tour sur les différents myspace nous donnera donc des envies de découverte pour plus tard, mais heureusement pas besoin d’en connaître davantage pour apprécier les métaphores religieuses ironiques et le folk-rock aux contours synthétiques de Bless This Mess, premier extrait offert au téléchargement par Stereogum de l’album Curse Your Branches, prévu pour le 1er septembre chez Barsuk. Mixé et masterisé par Walsh, il fera suite à l’EP Fewer Moving Parts de 2006, premier effort de Bazan sous son véritable nom, et au DVD live Alone At The Microphone paru en octobre dernier, et contiendra les morceaux suivants :
1. Hard To Be
2. Bless This Mess
3. Please, Baby, Please
4. Curse Your Branches
5. Harmless Sparks
6. When We Fell
7. Lost My Shape
8. Bearing Witness
9. Heavy Breath
10. In Stitches
Quant à Hard To Be, confrontation frontale du musicien avec ses doutes les plus profonds, on risque fort d’avoir droit au genre d’ouverture qui colle le frisson à en croire cette interprétation dépouillée à Moscow (Idaho) en avril dernier :
David Bazan sur myspace : www.myspace.com/davidbazan