Quinze ans de carrière dans l’underground de Portland à forger sa folk expérimentale et son slowcore de purgatoire à coups d’influences cosmiques, noise ou free jazz, et il semblerait que Tom Greenwood n’en a toujours pas terminé avec ses tourments psychédéliques.

Ballads Of The Revolution, paru en début de semaine sur le label londonien Fire Records, s’inscrit en effet dans cette veine de Jackie-O Motherfucker que l’on déconseillerait plutôt aux âmes sensibles. Six morceaux qui, passé le contemplatif Nightingale, constituent autant de cauchemars opiacés aussi tendus qu’oppressants se développant avec une lenteur consommée, et prenant peu à peu l’auditeur à la gorge pour ne plus le lâcher.

Tracklisting :

1. Nightingale
2. Dark Falcon
3. Skylight
4. The Corner
5. The Cryin Sea
6. A Mania

Du line-up de l’album précédent Valley Of Fire demeurent quatre représentants : le guitariste et claviériste Honey Owens et son collègue guitariste Nick Bindeman qui l’accompagne actuellement dans son projet électro-kraut à géométrie variable Valet (auquel on doit la sortie l’an dernier du passionnant Naked Acid ), la vétérante Brooke Crouser (Set Fire to Flames) également à la guitare et le batteur Danny Sasaki, avec en renfort Brian Mumford et Geoffrey Trelstadt pour compenser les départ d’Eva Salens et Dana Valatka. L’instable Tom Greenwood tiendrait-il le bon bout cette fois, sortant coup sur coup deux disques sur le même label - il y avait eu le live The Blood Of Life en 2008 - et dans une configuration de groupe pratiquement identique ? Sa musique toujours aussi malaisante semble le démentir mais on peut toujours espérer, au vu de la qualité de ce dixième album studio qu’on vous invite à découvrir au plus vite sur CD ou LP.

Jackie-O Motherfucker sur myspace : www.myspace.com/jomf