« C’est le meilleur disque que j’ai fait, et je pense la meilleure chose que j’ai faite à ce jour... j’espère qu’une fois que vous l’aurez entendu vous partagerez mon enthousiasme ». C’est en ces termes que Thavius Beck décrit son nouvel album, Dialogue, à paraître chez Big Dada - ce qui signifie une exposition maximale pour cet habitué de la confidentialité - début octobre.
Thavius Beck, c’est ce producteur qui trimballe son spleen magistral dans les sous-sols de Los Angeles depuis maintenant plus de 10 ans, que ce soit au sein du crew Global Phlowtations, en compagnie de son comparse Subtitle sous la bannière Labwaste, ou sous le pseudonyme d’Adlib. Ses productions sont immédiatement reconnaissables : un hip hop aux accents électro extrêmement sombre et profond où beats pachydermiques et déstructurés côtoient nappes planantes et sonorités métalliques, samples venus d’ailleurs et voix angéliques.
Successeur du mitigé Thru de 2006 et du formidable et bien-nommé Decomposition de 2004 (tous deux parus chez Mush), Dialogue s’annonce passionnant quand on sait qu’« il a fallu plus d’un an à cet album pour arriver au point où il était prêt à être livré, bien qu’il n’aura fallu qu’un mois environ pour tout enregistrer… ».
L’album a été entièrement écrit, produit et réalisé par ses soins puisque c’est lui, et c’est une sacrée nouvelle, qui pose son flow implacable et tranchant sur la totalité des morceaux (chose qui ne s’était plus jamais produite sur la longueur d’un album depuis ses premières prestations sous le nom d’Adlib). Thavius Beck s’est toutefois adjoint les services de quelques proches comme Subtitle et Debmaster, conviés à la production d’un titre chacun, ainsi que Sonny Kay - ancien boss du défunt label GSL (The Locust, !!!, Subtitle, The Mars Volta, etc.) - auteur de la pochette de l’album.
Pour patienter jusqu’à octobre, une vidéo de l’un des titres de Decomposition, To Make Manifest, très représentatif de l’univers du producteur :