The Spinto Band - La Maroquinerie (Paris)

le 27/04/2006

The Spinto Band - La Maroquinerie (Paris)

C’est à Montgomery, groupe composé de cinq garçons, que revient l’honneur d’ouvrir la soirée.
La scène décrit bien l’ambiance du groupe, sont posés ça et là : une énorme tête d’ours en peluche avec deux croix à la place des yeux, une étoile lumineuse, une jolie lampe de chevet, une mini boule à facettes suspendue au dessus des claviers, et les habituelles guitares, basse, batterie plus une grosse console avec plein de bidules.
Leur set se composera de morceaux pop teintés d’électro assez agréables, la voix rappelant par moment le ’M’ des meilleurs jours, même si Montgomery est aussi capable de chansons plus rock à l’image du titre ’Ma Chair’.
Au niveau des textes, j’avoue ne pas avoir bien entendu tout ce que disait le chanteur, me laissant simplement porter par les mélodies.
Le groupe termine le concert avec un titre très calme, le bassiste troquant son instrument pour un mini synthé, la guitare se faisant plus discrète, une jolie manière de nous dire au revoir.
Setlist : Agathe, L’Hom Qui, Champagne, Moi, Jeremy, Melody, Ma Chair, Telemak, Ornicar, Astros, Plan 9, Les Larmes.

Sitôt le set fini, on débarrasse tout, et les membres de The Spinto Band viennent eux-même installer leur matériel et vérifier que tout est ok. Sans chichis, ils ne prennent pas la peine de retourner "backstage" pour faire une belle entrée sur scène, et attaquent direct une fois que tout est bien en ordre.

De gauche à droite, nous avons Jon Eaton à la guitare et aux choeurs, Nick Krill à la guitare et au chant, Jeff Hobson à la batterie, Joe Hobson à la guitare et aux choeurs, Thomas Hughes à la basse et au chant, et Sam Hughes caché derrière son clavier.

Le ton est donné d’entrée avec ’So Kind, Stacy’ : ces six jeunes hommes ne savent pas rester en place et n’arrêteront pas de se dandiner, sautiller, danser de façon étrange et amusante, voire de tout faire à la fois, durant la totalité du concert. Joe, blessé à la cheville, sera tout de même obligé de se reposer de temps à autre sur un tabouret, mais on sent bien qu’il s’assoit à contrecœur et contraint par la douleur.

Musicalement il n’y a rien à redire, tout est carré, et je porte une mention spéciale au batteur qui m’a bluffé par son jeune âge et la maîtrise qu’il a de son instrument, un vrai métronome.
Le groupe s’amuse parfois à faire durer les intros (le temps que tout le monde se réaccorde), et enchaînent les titres comme pour ’Crack The Whip’ et ’Did I Tell You’, les autres continuent à jouer tandis que Joe et Thomas s’échangent la basse et la guitare, et ni vu ni connu Did I Tell You démarre. C’est vraiment excellent, et tellement mieux que les blancs auxquels nous habituent souvent les jeunes groupes.
Et quand Thomas casse une corde sur ’Late’, pas de problème, ils décident de faire une reprise de The Motors, Jon prêtant sa guitare à Joe, et se charge de changer la corde sur le coté de la scène.

C’est comme ça un concert de The Spinto Band : une énergie incroyable mêlée à une grande décontraction, le tout agrémenté d’un soupçon de folie. Ajouter à cela des chansons d’une efficacité redoutable, et vous êtes sûrs de passer une excellente soirée. Pour s’en convaincre, il n’y avait qu’à voir l’euphorie du public lorsque Nick a sorti sa mandoline pour entamer ’Oh Mandy’, c’était énorme.

Parmi tous les titres de "Nice And Nicely Done" joués ce soir, une nouvelle chanson dénommée ’The Cat’s Pajamas’ a été présentée, il ne m’en faudra pas plus pour être rassurée quant au bon avenir du groupe. Une fois celle-ci terminée, Jon, Nick et Thomas se saisissent de kazoos habilement accrochés à des portes-cou faits main et composés de vieux cintres déstructurés ; tandis que Joe rejoint Sam aux claviers, c’est l’heure de ’Brown Boxes’, mais aussi de l’avant dernière chanson avant le rappel, qui en comptera deux.

Moins d’une heure plus tard, le concert est fini. Pour se consoler on se dit que mieux vaut la qualité que la quantité, et à ce niveau nous étions très bien servis ce soir.

Thomas revient sur scène pour distribuer de beaux stickers nous indiquant que ’Did I Tell You’ sera le prochain single, alors que Jon file s’occuper du merchandising, où sont distribués gratuitement des badges (quand je disais qu’ils étaient cool chez les Spinto Band).

Pour résumer, une très belle soirée avec un groupe talentueux, spontané et vraiment pas prise de tête, qu’on espère revoir vite, mais très vite alors.

Setlist :
So Kind, Stacy
Trust vs. Mistrust
Crack The Whip
Did I Tell You
Late
Airport (The Motors cover)
Direct To Helmet
Oh Mandy
Mountains
The Cat’s Pajamas
Brown Boxes
Spy vs. Spy
- -
Japan Is An Island
I Think We’re Alone Now (Tommy James & The Shondells cover)

Liens :
www.spintoband.com
www.myspace.com/thespintoband


( pix )

 


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