The National - Boxer
Sur la photo de la pochette de Boxer, il y a une scène, un groupe qui joue, des gens qui dansent et d’autres qui les regardent danser, il y a même des fleurs sur une table. Mais sur la pochette de Boxer, bizarrement on ne voit que du noir et blanc. Un peu comme dans la musique de The National.
1. Fake Empire
2. Mistaken for Strangers
3. Brainy
4. Squalor Victoria
5. Green Gloves
6. Slow Show
7. Apartment Story
8. Start a War
9. Guest Room
10. Racing Like a Pro
11. Ada
12. Gospel
Au fil d’albums intenses et habités, The National s’est petit à petit imposé comme un groupe important de la scène New Yorkaise au point de générer une attente fébrile à l’heure de la sortie de leur quatrième album Boxer . Emmené par Matt Berninger, chanteur à la voix sourde et légèrement nicotinée The National a su poser dès ses premiers albums, les jalons d’un rock déjà adulte avant l’âge, qui distille une mélancolie sombre et aride empreintant autant à la cold wave qu’à un lyrisme éthylique hérité des Tindersticks ou de Nick Cave. Plus apaisé et serein que ses prédécesseurs, Boxer se pose aujourd’hui en point culminant de la discographie du groupe surpassant avec une classe folle les déjà indispensables et magnifiques Sad Songs For Dirty Lovers et Alligator .
Avec le sublime Fake Empire, The National place d’emblée la barre très haut. Portée par un piano aérien la voix de Matt Berninger semble inventer une sorte de soul moderne annonçant la superbe envolée de cuivres finale. Dès les morceaux suivants, les incandescents Mistaken For Strangers et Brainy, on retrouve le groupe en territoire connu, c’est à dire en digne descendant de Joy Division bien loin de la multitude de groupes contemporains flirtant souvent avec le pastiche caricatural. Même si le groupe nie souvent cette influence en interview, il sait merveilleusement recréer cette sensation de tension permanente, ce désarroi toujours sur le fil qui se dégageaient de la musique du groupe de Manchester.
Sur d’autres morceaux plus apaisés dont le magnifique Green Gloves, le timbre chaud de Berninger est doublé par des voix féminines dont celle de Mina Tindle déjà entraperçue sur l’album des français Toy Fight. Sur Racing Like A Pro et Ada, The National s’offre carrément un invité de luxe en la personne de Sufjan Stevens qui vient sublimer les compositions des New Yorkais de quelques arpèges de piano délicats. Quand au discret Padma Newsome, membre de Clogs et collaborateur du groupe depuis Sad Songs For Dirty Lovers il assure à merveille les arrangements de cordes et de cuivres avec une justesse étonnante. Car sur Boxer , rien n’est superflu, chaque détail de production (cuivres, cordes, accordéons, piano) vient s’imbriquer avec justesse aux trames mélodiques et rythmiques construites par les fratries Dessner et Devendorf. C’est ce fragile équilibre qui rend la musique de The National si précieuse, si proche de l’intime. A part peut être les écossais d’Arab Strap, rarement un groupe n’aura si bien porté le noir et aura aussi bien apprivoisé la mélancolie pour réussir à en faire son ami le plus fidèle.
Acclamé par la critique et apprécié d’un public de plus en plus nombreux, The National se retrouve souvent oublié des classiques palmarès de fin d’année. Gageons qu’avec cet album aux allures de chef d’oeuvre, le groupe accède enfin aux plus hautes marches de la reconnaissance.
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