Chuck Johnson - Sun Glories

1. Teleos
2. Superior Mirage
3. Hovering
4. Sylvanshine
5. Ground Wave
6. Broken Spectre


Sortie le : 16 août 2024
Si les aficionados de Western Vinyl, passés par exemple par la case Slow Six/Wires Under Tension de l’excellent Christopher Tignor, ne seront pas forcément surpris des incursions post-rock atmosphériques que nous ménage l’ambient à guitares et synthés de ce superbe Sun Glories, il n’en sera pas forcément de même des admirateurs de Chuck Johnson, fraîchement débarqué sur le label texan avec ce digne successeur du merveilleux soundtrack Music From Burden Of Proof de l’an passé, mi-orchestral mi-kosmische mais déjà travaillé par quelques noeuds de tension rythmique.
En effet, que ce soit avec le fingerpicking très american primitive guitar de ses premières sorties, en concert avec ses impros méditatives sur guitare lap steel ou encore avec le récent EP Cypress Suite chroniqué dans nos pages il y a quelques semaines, le Californien nous avait plutôt habitués à un certain ascétisme contemplatif, que l’on retrouve ici sur un titre tel que Superior Mirage avec ses nappes oniriques et solaires mêlant accords caressants, tremolo picking et synthés planants. Néanmoins, dès Teleos, on sent que cette sortie va être d’une autre trempe : toute batterie en avant, le morceau déroule en effet sur 7 minutes un crescendo d’intensité feutrée, dont on retrouvera l’esprit en plus incandescent sur la seconde partie du final Broken Spectre, voire abrasif en conclusion du stellaire et saturé Hovering.
Et si entretemps un Sylvanshine dronesque enluminé de cuivres et un Ground Wave plus typique du musicien entre steel guitar capiteuse et orchestrations élégiaques ramènent l’album vers l’ambient, cet élan d’ensemble n’en prodigue pas moins à Sun Glories un souffle comparable à celui qu’apportaient les incursions de batterie aux sorties de Ben Lukas Boysen chez Erased Tapes dans la deuxième moitié des années 2010 par exemple... le sentiment d’une fébrilité susceptible de prendre le dessus à tout moment qui en magnifie le bouillonnement sous-jacent, comme la chaleur sous les radiations distantes d’un astre faussement apaisé.

La part mélodique, mélancolique, méditative voire cotonneuse de mes coups de coeur ambient de cette année 2024, qui continueront dans un second volet sur un versant plus ouvertement expérimental, dronesque et contrasté, souvent abrasif et généralement inclassable.


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