Kingbastard - JAM EP
Sortie le : 2 février 2024
On vous le disait en début d’année (en #9 ici), il n’y a jamais trop d’occasions de mettre en avant le génial projet Kingbastard, incarnation électro polymorphe du musicien ambient Chris Weeks. Ainsi quelques semaines à peine après vous avoir touché un mot de l’excellent Come Again..., on se permet d’en remettre une couche sans plus attendre avec les deux longs titres mouvants de l’EP JAM, dans l’espoir de voir un jour cet alias du Britannique sur toutes les lèvres des amateurs d’IDM organique, de techno expérimentale, d’electronica dadaïste et apparentés (il y aura d’ailleurs une nouvelle opportunité d’en re-re-reparler pas plus tard que le mois prochain).
Sur JAM, Kingbastard renoue d’emblée avec une certaine dimension hypnotique délaissée depuis quelques sorties, que la rondeur des beats empêche toutefois d’être qualifiée de techno. Avec JAM (A) en effet, échantillonnages vocaux et volées de scratches extraterrestres à l’appui, le projet s’abreuve d’influences hip-hop, imaginant un espèce de croisement entre Mouse on Mars et Madlib, les échafaudages vertigineux de field recordings, d’effets narcotiques et de textures ambient ajoutant à l’ensemble une véritable profondeur de champ tandis que le morceau d’abord abstrait, à force d’évolution presque imperceptible, en arrive à céder à l’onirisme d’une mélodie synthétique du plus bel effet.
Quant à JAM (B), en dépit d’un beat plus raide et d’une froideur assumée, sa géométrie polyrythmique finira là aussi par prendre vie avec une certaine spontanéité, mais davantage à l’image des machines angoissées d’Autechre, vrillées de drones lancinants et de motifs analogiques entêtants. Une confiture consistante à souhait.
180 albums, car si la frustration demeure de ne pas en citer 100 ou 150 de plus, c’est là que la césure s’avérait la plus supportable en cette année 2023 riche en pépites sous-médiatisées. 180 disques, car le but d’un bilan annuel, de la part d’une publication musicale quelle qu’elle soit, ne devrait pas revenir à montrer que l’on a sagement écouté la (...)
Puisque la 3e partie de mon bilan semestriel se passe de mots, je me contenterai de quelques liens vers les chroniques des disques dont sont extraits ces 20 instrumentaux assez dark et plombés dans l’ensemble à quelques exceptions près (du lyrisme de Brandon Locher et Tangents aux fééries de mr. hong et Funki Porcini). Pour en entendre et en (...)
- Sulfure Session #1 : Aidan Baker (Canada) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Sulfure Session #2 : The Eye of Time (France) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Aidan Baker + The Eye of Time (concert IRM / Dcalc - intro du Sulfure Festival) - Le Vent Se Lève (Paris)
- Sacco & Vanzetti - BEHEMOTH
- Ari Balouzian - Ren Faire OST
- Robin Guthrie - Astoria EP
- Maxence Cyrin - Passenger
- Le Crapaud et La Morue - La Roupette
- Nappy Nina & Swarvy - Out the Park
- Greg Cypher - Hello, I Must Be Going
- Hugo Monster feat. Paavo (prod. LMT. Break) - Checks In The Mail
- Bruno Duplant - du silence des anges
- Roland Dahinden performed by Gareth Davis - Theatre Of The Mind
- Ari Balouzian - Ren Faire OST
- Roland Dahinden performed by Gareth Davis - Theatre Of The Mind
- Tarwater - Nuts of Ay
- IRM Expr6ss #14 - ces disques de l’automne qu’on n’a même pas glissés dans l’agenda tellement on s’en foutait : Primal Scream ; Caribou ; Tyler, The Creator ; Amyl and the Sniffers ; Flying Lotus ; The Voidz
- Andrea Belfi & Jules Reidy - dessus oben alto up