IDK IDA - Muscle Memory (EP)
Sortie le : 18 octobre 2019
Trois titres seulement. C’est bien là le seul défaut qu’on pourrait trouver à cet EP d’IDK IDA, que certains de nos lecteurs ont pu découvrir lors de son passage sur les routes de France en mars dernier.
Muscle Memory reprend là où The Bug, le premier album de la Danoise qui avait déjà été plébiscité dans nos colonnes, nous avait laissés - à savoir, une électro percutante à base de field recordings. Cependant, si la recette initiale demeure, elle ne se contente pas d’être reproduite à la lettre, ce triptyque autour de l’amour et de la perte révélant davantage de lyrisme et de poésie, en proposant des lignes mélodiques plus directes tout en conservant une production soignée et complexe. Ce constat est immédiat, dès le sublime 1.83, titre d’ouverture découvert il y a plus d’un an en live et qui dégage une certaine allégresse contagieuse.
La suite, toutefois, s’obscurcit considérablement avec Tomorrow’s Heartache, d’abord, où l’on retrouve franchement les influences industrielles et noisy d’IDK IDA, qui mettent en exergue ses talents de productrice. Chaque son est soigneusement travaillé et mixé, permettant ainsi à l’auditeur d’en apprécier la moindre subtilité. Muscle Memory demandera d’ailleurs probablement plusieurs écoutes, dont certaines au casque, afin de s’imprégner pleinement de cet univers riche, tant sur le plan purement musical que sur le plan émotionnel.
Fade Out, enfin n’est pas en reste, et vient clore cet EP avec ce chant désespéré délivrant toute sa puissance lors des refrains habités et cette rythmique déstructurée renforçant ainsi un sentiment quasi apocalyptique. En fin de compte, ce format court participe à poser ce sentiment d’urgence farouche. Et bien évidemment, on en redemande !
Les EPs, c’est mon pêché mignon. Assez courts pour être facilement assimilés mais suffisamment consistants pour dessiner un univers, retranscrire une vision. Simples compilations de faces B ou de fonds de tiroir pour la culture rock, ils sont bien souvent les grands (ou petits ?) oubliés des classements de fin d’année, car les chroniqueurs musicaux (...)
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