“Love is big in every land / every nation seeks its / friends in France and Italy / and all across the seven seas / and goddamn guns and guts and history / and bitter love still put a hole in me” chante sur son nouveau single Kong, lâché en vidéo aujourd’hui, une Neneh Cherry toujours aussi désespérée par l’état du monde dans lequel nous vivons presque un quart de siècle après le tube 7 Seconds.
Le morceau est produit par Four Tet et Robert ’3D’ Del Naja de Massive Attack, soit d’un côté le metteur en son de son dernier opus en date, le très chouette quoiqu’un peu inégal Blank Project (2014) et de l’autre celui qui contribua à lui mettre le pied à l’étrier en produisant le fabuleux Manchild sur son premier album Raw Like Sushi il y a près de 30 ans déjà, une chanson en forme d’ébauche du Blue Lines à venir alors que les futurs Massive Attack s’appelaient encore le Wild Bunch.
Kong n’aurait d’ailleurs pas dépareillé sur le Protection de ces derniers tant la paire est en phase pour offrir à la Suédoise un écrin dub mêlant l’hypnotisme organique du beat cher à Kieran Hebden et cet art des arrangements évanescents développé par 3D depuis 100th Window, mettant en avant le vibrato soul de la diva avec la même clarté que les voix d’Hope Sandoval ou Liz Fraser avant elle.
Quant au clip signé Jenn Nkiru, en charge notamment des visuels du nouvel album du jazzman Kamasi Washington, il est au demeurant superbe, à la mesure de la présence de la quinquagénaire qui n’a guère pris plus de rides que sa voix le laisserait penser :
Pas d’informations par contre sur un éventuel nouvel album mais on sait cependant que la tournée de la chanteuse passera par Paris au Café de la Danse le 26 septembre prochain, c’est déjà pas mal... surtout si elle venait à se risquer à quelques extraits du génial Laylow de cirKus ou de l’aventureux The Cherry Tree, sa collaboration avec The Thing d’il y a quelques années.