Le streaming du jour #1828 : Chihei Hatakeyama - ’Void XIV’

Passé par les rangs de Kranky, Hibernate, Home Normal ou Room40, Chihei Hatakeyama présente un curriculum vitae susceptible de lui asseoir une solide réputation auprès des amateurs d’abstractions lorgnant vers l’ambient.
Après toutes ces pérégrination, le Japonais endosse désormais le costume du missionnaire chargé de repérer d’autres talents. Il s’en sort plutôt habilement puisqu’il a opéré quelques prises de choix (Rhucle ou Federico Durand notamment) ayant choisi son label White Paddy Mountain pour distribuer leurs disques.
Heureusement, Chihei Hatakeyama ne se contente pas d’être spectateur, et il continue à densifier une discographie passionnante. Si le duo Opitope qu’il forme avec Tomoyoshi Date a ralenti la cadence - bien qu’un LP soit sorti en 2016 avec Asuna -, ses sorties en solitaire sont toujours aussi nombreuses qu’exaltantes.
"Quintessence du drone ou summum de l’ennui, les avis seront certainement aussi partagés que tranchés concernant l’univers du Japonais" écrivions-nous dans ces colonnes en 2013 à l’occasion de la sortie de The Bull Head Emperor. Il semble qu’en se décentrant de son propre univers, Chihei Hatakeyama ait apporté de la nuance à ses travaux.
Sur Void XIV, collection de morceaux inédits enregistrés ces six dernières années, des tissus mélodiques néanmoins abstraits apparaissent, et la radicalité des boucles mâtinées de réverbération de The Bull Head Emperor semble loin.
Certes, ce n’est pas de la pop que nous propose Chihei Hatakeyama, mais les guitares de Misty Echo ou Odysseys épousent à merveille les nappes venteuses pour en accentuer le pouvoir émotionnel. Même sur les titres les moins accessibles, de l’ambient désolée de Door To The Cosmos aux granulations éventées de Dark River en passant par les variations Lynchiennes des synthétiseurs de Possession, il règne une musicalité à laquelle le Tokyoïte ne nous avait pas toujours habitués. Avec Void XIV, Chihei Hatakeyama trouve donc l’équilibre parfait entre un relatif entrain évitant la redondance et les abstractions désolées dont il a depuis longtemps le secret.


- Sulfure Session #1 : Aidan Baker (Canada) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Sulfure Session #2 : The Eye of Time (France) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Aidan Baker + The Eye of Time (concert IRM / Dcalc - intro du Sulfure Festival) - Le Vent Se Lève (Paris)
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Dött ljus - Bottna
Haermape - Tunghäftan
FACS - Wish Defense
NLC, Innocent But Guilty & Black Saturn - As We Used To Say
Arrested Development - All I See Is Melanin
Kaboom Atomic x The Dirty Sample - 2 Cents
Panda Bear - Sinister Grift
The Men - Buyer Beware
![]() |
![]() |
![]() |
- 2020-2024 : une rétro alternative (par Rabbit)
- IRM Podcasts - #25/ l’actu underground de janvier 2025, part 2 (par Rabbit)
- Papervehicle - Odd Novel EP
- Godflesh - A World Lit Only By Dub
- Black Saturn : "Ma façon de rendre hommage au dub et à la poésie dub"
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |