La pochette présentant des formes géométriques colorées, encastrées et superposées, est révélatrice du contenu de Waiting Around. Six ans après un premier disque homonyme paru chez Wonderfulsound, John Stammers récidivait en 2017.

Et à l’instar de son illustration graphique, ce deuxième long-format est donc doux, reposé et reposant. Il est surtout lumineux et si chacune de ses composantes est parfaitement à sa place, elle peut parfois investir la chasse gardée d’une autre sans jamais rompre l’équilibre d’ensemble.

En bref, si les guitares en bois constituent l’élément central de Waiting Around, les percussions et autres vents, sans occulter la voix du Britannique, génèrent autant d’aérations nécessaires à la diversité et à l’harmonie de cet album.

L’enregistrement à partir de cassettes audio, activité à laquelle John Stammers tient particulièrement mais à laquelle il ne peut s’adonner que deux semaines par an pour des raisons pécuniaires, donne un grain particulier (Your Time) aux huit compositions d’un opus qui puise ses racines à la fin des années 60.

Les spectres de Nick Drake et Harry Nilsson planent en effet sur un Waiting Around dégageant une sérénité de tous les instants, de Woman et ses faux-airs de bossanova aux vents qui font irruption à la fin de Miss Valentine, après que les guitares en bois et la voix du Britannique aient installé la tranquillité nécessaire à cette douce explosion pleine de positivité.