Toy - Clear Shot

1. Clear Shot
2. Another Dimension
3. Fast Silver
4. I’m Still Believing
5. Clouds That Cover The Sun
6. Jungle Games
7. Dream Orchestrator
8. We Will Disperse
9. Spirits Don’t Lie
10. Cinema

Sortie le : 28 octobre 2016
Petit changement de line-up chez les anglais de Toy avec l’arrivée de Max Oscarnold aux synthétiseurs en lieu et place d’Alejandra Diez. Cela n’a rien d’anecdotique puisque ce troisième disque voit le combo de Brighton emprunter un virage vers un son plus aérien faisant la part belle aux synthétiseurs.
Ce changement d’orientation est particulièrement perceptible sur la première partie du disque, des synthétiseurs accrocheurs du Clear Shot initial à ceux plus hantés de Clouds That Cover The Sun. Entre-temps, la pop organique dreamy d’Another Dimension aura laissé place à une ligne vocale assez imparable, tandis que l’électricité recule encore, notamment au niveau des guitares, sur un Fast Silver plus apaisé qui prépare le terrain à cet I’m Still Believing déroutant en ce sens que les déclamations de Tom Dougall évoquent ouvertement Lou Reed sur fond de pop de chambre.
La collaboration du quintet avec Natasha Khan de Bat For Lashes dans le cadre du projet Sexwitch a laissé des traces. Après cinq titres, un second chapitre semble néanmoins s’ouvrir sur Clear Shot. Toy revient alors vers des constructions plus expérimentales et un son plus psychédélique. Les ambiances feutrées de la première moitié de disque demeurent en arrière-plan mais l’entame organique de Jungle Games évolue rapidement vers des une ambiance planante aux constructions à tiroirs qui rappelle l’univers de MGMT. Cette influence se poursuit sur les titres suivants et les synthétiseurs se font plus mystiques, de l’aspect vintage des nappes étirées sur We Will Disperse au caractère entêtant d’un Spirits Don’t Lie à la base rock psychédélique.
Il conviendra de ne pas occulter les deux plus belles réussites de cette fin d’album, avec tout d’abord un Dream Orchestrator à la rythmique chaloupée qui accompagne une construction labyrinthique et un chant en rupture. Enfin, le Cinema final constitue, si ce n’est un contre-pied, au moins une entorse à l’esprit qui règne sur le reste du disque. En constituant une odyssée shoegaze où l’on retrouve un ensemble vaporeux à la My Bloody Valentine, la voix étant cependant moins étouffée, ce titre évoque également les ambiances chères à Jesus & Mary Chain.
Construit réellement comme deux parties qui pourraient être indépendantes, Clear Shot est donc un album sur lequel Toy parvient à prolonger ses expérimentations psychédéliques tout en saupoudrant cet esprit de conquête avec quelques nappes synthétiques plus accessibles. En résulte un disque cohérent qui pourrait séduire un public assez large, des non-initiés aux auditeurs plus ambitieux.


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