Hallelujah (... money) peut-on entendre sur le nouveau single du groupe cartooné de Damon Albarn... nous on demande à voir, et surtout esgourder quelque chose de sincère et d’enthousiasmant à nouveau chez Gorillaz après une paire d’albums clinquants et majoritairement ratés puis plus rien en 5 ans... mais avec Benjamin Clementine, Mercury Prize 2015 en prêcheur halluciné dans un décor doré d’immeuble financier sur fond d’images de La ferme des animaux, d’encagoulés du KKK et autres clins d’oeil détournés à l’investiture de Trump aujourd’hui, et une vraie atmosphère pour la première fois depuis longtemps, il faut avouer que l’affaire est plutôt bien partie :
Malgré ses promesses d’album énergique qui trancherait avec les ballades spleenétiques de son superbe Everyday Robots de 2014, on ne peut en effet que se réjouir du retour de l’Anglais aux influences gospel qui contrebalançaient l’électronique et le hip-hop enténébrés de Demon Days, gage de lyrisme et d’émotion dans la contradiction, ici entre foi en l’humanité et promesses d’apocalypse géopolitique sous le signe de l’argent roi, à mi-chemin de l’ironie et du plus absolu premier degré.
A confirmer en long format plus tard dans l’année, un cinquième opus dont ce single, étrangement, ne ferait pas partie...