Beck - Colors
1. Colors
2. Seventh Heaven
3. I’m So Free
4. Dear Life
5. No Distraction
6. Dreams
7. Wow
8. Up All Night
9. Square One
10. Fix Me
Sortie le : 13 octobre 2017
Après un Morning Phase aux allures de petit cousin rachitique de l’indépassable Sea Change, on attendait Beck au tournant pour un retour annoncé aux influences pop et mélangeuses de ses Odelay, The Information et autre Midnite Vultures.
Dire que l’on espérait un retour en forme serait toutefois mensonger tant les premiers extraits de ce Colors maintes fois repoussé depuis une première annonce de sortie il y a près d’un an et demi laissaient augurer d’une facilité à laquelle le Californien cédait déjà dans un autre registre sur Morning Phase, au point d’empocher trois Grammy pour la peine. Même la présence aux manettes de Greg Kurstin, autrefois génie électro-pop au sein de The Bird and the Bee, ne laissait plus forcément augurer du meilleur après la déception du Recreational Love de ces derniers et la consécration du producteur il y a quelques mois aux même Grammy Awards pour l’album 25 de la très chiante Adele...
Enfin, savoir qu’on allait retrouver sur Colors le single Dreams lâché dès juin 2015 et dont le propension à chasser la queue de MGMT nous attristait un peu de la part d’un créateur de formes tel que l’auteur de Mutations, bientôt quinquagénaire qui plus est, n’avait pas non plus de quoi nous mettre dans un état d’excitation démesuré.
Bref, sans surprise, c’est une déception à la mesure de l’attente qui domine ce 13e opus, des arrangements bontempi d’un morceau-titre hédoniste à en filer la nausée - qu’on aurait pu obtenir en croisant l’électro-pop gloubiboulguesque des derniers Animal Collective avec n’importe quel revival 80s adoubé par Pitchfork ces 5 dernières années - à l’anecdotique Square One en passant par l’ultra radiophonique Seventh Heaven dont les breaks planants sans finesse sont un peu le gimmick récurrent de ce nouvel opus, l’électro rock de stade aux incursions rappées complètement anachroniques du groovy mais grandiloquent I’m So Free ou encore un No Distraction qui n’aurait pas fait tache sur les college radios des années 80 (on n’en voudra pas trop aux nostalgiques, du coup). Ce qui nous laisse le plus perplexe étant finalement ce songwriting post-adolescent à base de "high on life" bien indigne de la maturité de Mutations ou de Sea Change il a plus de 15 ans.
Heureusement quelques titres emportent l’adhésion bien qu’à la frontière du plaisir coupable, citons le déjà connu Wow et son espèce de trap sous LSD aux chœurs réminiscents de l’ère Guero, le délicat Fix Me final sans pour autant casser trois pattes à un canard, le joli Dear Life qui rappelle un peu Mutations avec son piano et ses dissonances électriques bienvenues mais aussi un peu trop Elliott Smith sans bien sûr soutenir la comparaison, ou surtout l’hyper efficace Up All Night au refrain désarmant digne des plus belles réussites du versant FM de Portugal. The Man. Le problème reste que plaisants, passables ou pénibles, ces morceaux ne promettent plus grand chose d’intéressant pour l’avenir de l’un des grands musiciens de ces 25 dernières années, dont la chute de productivité depuis le sous-estimé Modern Guilt, dernière belle réussite en date il y a 9 ans déjà, révèle désormais une indéniable perte d’inspiration.
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