Mis à part le fait qu’il s’agit d’un quadragénaire basé à Paris, il est bien difficile de savoir qui se cache derrière le pseudonyme All Is Within.... Et à vrai dire, cela importe peu, puisque sur Skies, les somptueuses nappes crèvent l’écran et se suffisent à elles-mêmes pour véhiculer un intense panel d’émotions qui rend désuète toute recherche d’information annexe.

A son aise lorsqu’il s’agit de préserver son anonymat, le Français l’est également pour brouiller les pistes. Skies ne rentre pas dans les étiquettes habituelles. Trop lumineux et aéré pour être réduit à une forme de post-rock, mais trop habile avec les montées en puissance de guitare électrique pour qu’il ne puisse s’agir que d’ambient atmosphérique.

L’univers de All Is Within..., qui publie ici le troisième volet de sa discographie après Introspections Between Waves And States of Mind en 2010 et We All Need The Moon en 2012, pourrait être considéré comme la rencontre de Mogwai (Le Doute Permanent), Hood (L’Aurore) et Library Tapes (Possibilité D’Une Lumière).

Entre cavalcades au piano, odyssées électriques et respirations ambient, le Parisien possède néanmoins une assise et une singularité suffisantes pour assurer à l’auditeur une forme de cohérence sous ces cieux épars.

Tout est là, il ne reste plus qu’à se laisser porter par le spectacle. Et pour cela, l’artiste fait partie des personnes auxquelles on peut vouer une confiance aveugle, la vue étant probablement le seul de nos sens que ce dernier ne stimule pas directement.