2015 est déjà bien moribonde et on n’aura probablement jamais fini d’en faire le tour. Pourtant, difficile de ne pas déjà lorgner vers 2016. En effet, dans quelques mois (le 12 février) sortira Awo, nouvel album d’uKanDanZ, quintette enthousiasmant porté sur le métissage musical. Né de la rencontre entre Asnake Guebreyes, chanteur vibrant et impressionnant d’Addis Abeba, et quatre Français - Benoit Lecomte (à la basse), Lionel Martin (au saxophone ténor), Guilhem Meier (à la batterie) et Damien Cluzel (à la guitare, on a déjà croisé ce dernier chez les fougueux Kouma et Polymorphie) - uKanDanZ balance des éléments inspirés de chants traditionnels et populaires éthiopiens dans un environnement électrique qui touche tout autant au noise-rock qu’au metal.
Le résultat de ce mélange est tout simplement incendiaire. Paroxystiques, les cordes explosent, le vol du saxophone s’affole, les baguettes tabassent et la voix s’extirpe du maelstrom furieux, étonnamment distincte quand tout ferraille en-dessous, une voix qui accapare et mène par le bout du nez. Déjà responsable d’un album incandescent (Yetchalal en 2012) et de deux EP non moins robustes (l’un autoproduit en 2010 et Endè iyèrusalém / Lantchi Biye l’année dernière), avec Awo, uKanDanZ enfonce le clou. Plombé et violent, ouvert aux quatre vents, portant en lui une belle part d’Afrique, on vous annonce tout simplement une claque.
Mais jugez plutôt avec cette vidéo du premier single tiré du futur album...
L’album sortira conjointement sur Dur & Doux, Bigoût Records (au format vinyle), Buda Musique – Ethiosonic (au format CD) et Atypeek Music (en digital). Le groupe sera quant à lui en tournée dès le mois prochain pour mettre le feu à ses morceaux pourtant déjà bien abrasifs en soi :
05-12-15 Bordeaux / FR @ Bulle d’Afrique
08-12-15 Luzern / CH @ Industrie Str
09-12-15 Strasbourg / FR @ Paie ton noël
10-12-15 Ghent / BE @ De Centrale
11-12-15 Utrecht / NL @ Rasa
12-12-15 The Hague / NL @ State X Festival
13-12-15 Groningen / NL @ Vera
On ne saurait trop vous conseiller d’aller les voir puisqu’il y a de grandes chances pour que leur groove singulier et nucléaire vous habite un long moment.
