Inga Liljeström - Two Dangers

Inga Liljeström dévoile un album emprunt d’une sensibilité poignante et fascinante. Cette femme est précieuse, savourez ses contes avec délicatesse et attention.

1. Katie Cruel
2. Wishing Bone Hands
3. Wooden Leg
4. Bird
5. Two Dangers
6. Take Hold Of My Heart
7. Some Say I Got Devil
8. Crestfallen
9. Warfaring Ways (With Hidden Track)

date de sortie : 24-03-2014 Label : Absilone

Née en Finlande de père scandinave, Inga Liljeström est Australienne. Elle a découvert son talent à travers ses voyages dans ce pays aux étendues majestueuses et plus particulièrement dans cette ville polyglotte de Sydney. Elle y créa son premier groupe, Helgrind, qui lui permettra d’explorer le rock avant-gardiste avec sa co-compositrice Felicity Fox. Ses explorations la mèneront progressivement vers l’électronique et les cordes. L’air de rien, Inga a déjà sorti cinq albums et ce dernier, Two Dangers , est donc son sixième opus.



Depuis 2009 elle vit à Paris où son album Black Crow Jane, sorti en 2010, avait connu un succès certain et se situait alors, selon les experts, entre l’énergie rock d’une PJ Harvey et le post-folk torturé de Shannon Wright.

Sur Two Dangers, Inga nous prouve l’étoffe musicale dont elle sait faire preuve. Car la demoiselle est une touche à tout : électro, rock alternatif, folk, country, expérimental...
Aujourd’hui, l’artiste a choisi de s’exprimer à travers une folk acoustique intimiste mêlée de chants habités et de ballades aux plaies encore douloureuses. Les enregistrements contiennent de la guitare acoustique, des banjos, des cornes, des scies musicales fantasmagoriques, des violons et des bruitages de planches craquelantes ou de bottes poussiéreuses.



L’image de cet album selon Inga est très précise : « Mon inspiration : une image en lambeaux d’un magazine où une femme nue aux longs cheveux sauvages fumait une cigarette parmi le désordre, la peinture qui se décollait du mur. J’ai alors imaginé les chansons qu’elle pouvait écouter et les ai entendues venir à moi. »

Inga a choisi de dédier ce disque aux âmes esseulées, aux cœurs brisés, aux nuits solitaires à l’image de cette femme seule abandonnée à son chaos.

Le mélange folk se mêle somptueusement à un blues des années 50 ensorcelant.



Les émotions nous submergent parfois par la fascination et la mélancolie ressenties à l’écoute de cette conteuse merveilleuse.
Elle nous arrache ces fameux tremblements dans la voix ou ces papillons qui parcourent furieusement nos entrailles tant sa délicatesse et son chant nous transpercent.

Les histoires d’Inga sont magnifiquement poignantes et c’est même avec une pointe de regret que je la partage avec vous. Cette femme est comme un trésor que l’on voudrait garder à jamais pour soi.

Chroniques - 15.05.2014 par Lilie Del Sol