Jusqu’à présent, Parsley Sounds restait le seul disque du duo londonien quasi-éponyme. Sorti en 2003 chez Mo’ Wax, ce disque avait reçu un beau succès d’estime mais, les années passant, l’espoir de voir le groupe lui offrir un petit frère se faisait de plus en plus mince.

Depuis le mois d’avril dernier, c’est pourtant le cas. En huit titres, Picnic On Mars voit Preston Mead et Danny Sargassa renouer avec leur délicieuse psych pop-ambient.

En dix ans, l’accueil médiatique n’est néanmoins plus le même pour les Anglais. Leur premier album sorti chez Mo’ Wax avait été largement relayé par la presse spécialisée. Aujourd’hui, même quelqu’un suivant le groupe peut mettre plus de six mois et ce, à la faveur des bilans annuels qui ont au moins cette utilité que de faire (re)découvrir des artistes passés entre les mailles du filet, pour apprendre l’existence du disque.

Un Picnic On Mars de haute facture sur lequel on retrouve un petit bijou noisy avec Woodsum Lake ou un Untitled 2012 passionnant puisque capable de faire songer aux passages les plus calmes des Chemical Brothers tout en n’étant pas très loin de l’orientation chamber pop d’un groupe comme les Tindersticks.

Mais le véritable OVNI de l’album, c’est Devotions. Disponible sur le Myspace du groupe il y a une demi-décennie puis sorti en single en 2009, ce titre a été légèrement remanié de manière efficace. Ambient savoureuse aux accents trip-hop sur laquelle certains passages ne manquent pas de rappeler Moby, le titre, à l’image de l’album, vaut clairement le crochet vers Londres.