Terminé le farniente, on relance la machine en force avec ce spécial guitares dont les préoccupations vont du plus charmeur au plus dévastateur, brise légère ou tempête du siècle logées à la même enseigne pour souffler sur les braises et raviver la flamme de notre fil news.
1. Crystal Shipsss (lo-fi déglinguée)
Encore tout émoustillé de son EP éponyme de mars dernier, on retrouvera Jacob Faurholt dès le 23 septembre avec un premier vrai format long de Crystal Shipsss, son projet lo-fi et tourmenté qu’irrigue l’héritage de la noisy-pop des 90s école Daniel Johnston ou Pavement. En comptant le morceau I Haven’t Seen Him Since déjà visible en live ici, l’autobiographique Dirty Dancer comprendra 12 nouveaux titres dont ce très bon Lost agité de la boîte à rythme sur fond de guitares anxieuses et décadentes à souhait :
2. Death Engine (hardcore-noise doomesque)
Amen, le premier EP des Lorientais de Death Engine est désormais disponible en vinyle 10" via Throatruiner Records, Basement Apes et North Cult Records. Enregistré live et mixé par Amaury Sauvé au studio La Senelle (Birds In Row, As We Draw, Direwolves) puis masterisé par Sylvain Biguet, Amen se commande et se télécharge gratuitement sur le site de Throatruiner Records en plus de se livrer en écoute sur Bandcamp :
3. Land Of Kush (orchestre ethno-jazz-rock)
Outre le second chapitre très attendu de la dodécalogie free jazz hantée par l’histoire des esclaves noirs américains de la Chicagoanne Matana Roberts (qui fera suite au superbe Gens de couleur libres d’il y a deux ans), Constellation annonce également pour la rentrée le retour de Land Of Kush, le fameux Egyptian Light Orchestra de l’ex Molasses Sam Shalabi, auquel participe notamment Thierry Amar de GY !BE et A Silver Mt. Zion à la basse parmi une trentaine d’autres musiciens gravitant autour de l’Hotel2Tango.
Trois ans après Monogamy, The Big Mango rend hommage au Caire que le Montréalais découvrit en plein Printemps Arabe et ressort les percus africaines sur fond de psychédélisme oriental et des vocalises sensuelles d’Ariel Engle :
4. Midlake (folk-rock psyché)
Comme annoncé il y a peu sur leur site, Tim Smith (chanteur, compositeur, guitariste et claviériste) a quitté les Midlake en novembre dernier. Cette mauvaise nouvelle en accompagne une bonne : ils ont enregistré un nouvel album Antiphon décrit comme une genèse à le fois musicale et spirituelle, album qui sortira le 4 novembre. Certains nouveaux morceaux ont déjà été joués live la semaine dernière au Green Man festival (Pays de Galles), dont le titre éponyme écoutable sur Soundcloud :
5. The Oscillation (krautgaze enfumé)
Demian Castellanos nous avait laissés à moitié cramés par les scories no wave, les coulées de lave kraut et autres radiances psyché de l’impressionnant Veils, eh bien le voilà qui débarque chez Hands In The Dark pour une suite qui s’annonce tout aussi sombre et hypnotique. Le 30 septembre, on pourra donc découvrir From Tomorrow dont voici l’intrigant trailer fuzzy et un morceau-titre aux forts relents shoegaze tel que le Londonien l’avait dévoilé en concert l’an dernier :
6. Erlend Øye (italo-pop enjôleuse)
On a peu entendu parlé d’Erlend Øye dernièrement. Il nous avait laissés en 2009 avec l’excellente douceur Declaration Of Dependance des Kings Of Convenience (pour lequel lui et son compère Eirik Glambek Bøe tournent encore) et avant cela, en 2006 avec l’entraînant Burning des The Whitest Boy Alive.
Ce 9 août, il nous est revenu avec le titre La Prima Estate, effectué en solo cette fois. Une envie de sortir un titre en italien ? Les prémices d’un album en solo, qui donnerait suite au Unrest de 2003 ? Nous n’avons pas encore la réponse mais ne nous gâchons pas le plaisir et profitons de ce délice d’été :
7. Russian Circles (post-metal apocalyptique)
Alors que leurs confrères post-métalleux de Pelican s’apprêtent à sortir Forever Becoming, successeur du très bon What We All Come To Need qui s’était fait désirer pendant quatre longues années, c’est à quelques jours près, soit le 29 octobre, que Russian Circles tentera de nous faire oublier la semi-déception d’un Empros aux compos heavy et psyché plus old school qu’à l’accoutumée. A en juger par Deficit et son crescendo plombé annonciateur d’apocalypse, Memorial devrait voir le trio de Chicago reprendre les choses là où l’ambitieux Geneva les avait laissées, et on ne va certainement pas s’en plaindre :
Photo : Russian Circles.
Rédacteurs : Rabbit (1, 3, 5, 7), Guismo (4, 6), Nono (2).