Les Californiens de Barn Owl viennent de lâcher une première vidéo pour leur album V, à paraître le 15 avril chez Thrill Jockey qui nous fait décidément un énorme début d’année. Void Redux ouvrira ce bien-nommé 5ème opus, friche psyché sous un soleil plombé comme les affectionne la paire Evan Caminiti/Jon Porras mais crépusculaire comme jamais avec ces synthés marqués par les scores de John Carpenter ou la BO de Blade Runner, ses fumerolles dark ambient et autres pulsations dub en clair-obscur. Un chassé-croisé aussi fascinant que déstabilisant à l’image de ce clip ferroviaire signé Paul Clipson :
Par ailleurs, on connaissait déjà The Long Shadow, son orgue du jugement dernier et ses guitares irradiées par la lumière noire des drones de purgatoire troussés par le duo de San Francisco, autant dire que le successeur de Lost In The Glare s’annonce moins bluesy mais tout aussi évocateur que ce dernier sommet en date sorti en 2011 :
Un nouvel album que les deux guitaristes viendront défendre sur les scènes françaises via deux dates à ne surtout pas manquer, le 23 avril au Sonic pour les Lyonnais en compagnie de Witxes, l’enfant du pays dont on ne dit jamais assez de bien et dont le troisième opus sortira en mai chez Denovali en même temps qu’une réédition du fameux Sorcery/Geography de l’an dernier, puis le lendemain à l’Espace B parisien avec Witxes toujours mais aussi 2Kilos &more, auteurs de l’un des chef-d’oeuvres électro-mais-pas-que de 2012, le fameux Kurz vor5 commenté ici et que l’on peut toujours écouter sur Bandcamp.
Enfin, le 25 avril, ce sera au tour de la Belgique et du LR6 de Bruxelles, avec en première partie l’excellent Thisquietarmy. Et Thisquietarmy parlons-en justement, puisque Eric Quach - dont le plus gros du catalogue est désormais disponible en streaming - fera également un détour par la France au milieu de sa poignée de dates belges prévues en fin mois. Un seul concert cette fois, le 27 avril à L’Auréole (ex Plané Ari Home) de Béthencourt (avec le très prometteur Jason Van Gulick en ouverture), pour venir profiter des murs de guitare du Montréalais qui ressortait justement ces jours-ci le superbe Aftermath, sommet discographique aux allures de symphonie post-apocalyptique pour chapes de bourdons lézardés et percussions martiales, complété dans cette nouvelle édition vinyle et digitale (là encore chez Denovali) par l’EP Setting Ashes et ses deux inquiétants inédits basés sur une impro live de 2009 :
L’occasion après l’épais brouillard des limbes de se quitter sur un chemin pavé de drones noisy vers l’illumination, celui qu’avait offert le Canadien à nos lecteurs par l’intermédiaire de la compilation Ashes :
