Le streaming du jour #704 : Soulchef - ’The Collection Vol. 1’

La sortie d’un album de raretés de Soulchef, fer de lance du label Blue Bottle, constituait l’occasion idéale de rattraper le temps perdu et se projeter sur la discographie de l’artiste. C’était sans compter sur la qualité de ce recueil d’inédits qui mérite qu’on l’approfondisse davantage.
Sortir un album de raretés est un bon moyen pour un artiste de faire patienter les fans lorsque le syndrome de la page blanche prolonge son silence discographique. Cela peut également constituer un prétexte pour rassembler les fans quelques mois avant la sortie d’un nouvel opus. Mais si la sortie de The Collection Vol. 1 tient peut-être effectivement d’une stratégie visant à mobiliser son public, il ne peut en aucun cas être considéré comme un quelconque prétexte. Cet album n’a rien d’anecdotique, à l’exception peut-être d’un dernier titre plus dispensable et d’une ou deux transitions étudiées avec moins d’attention (celle entre Your Life et The Rain notamment).
Voilà pour les défauts de cet album. Nous aurions bien plus de mal à être exhaustifs au moment d’évoquer les qualités de celui-ci, dont les beats tranchants rappellent, comme c’est souvent le cas avec ce type de musique, les maîtres en la matière que demeurent RJD2, Nujabes ou Pretty Lights. Mais il serait réducteur de comparer l’abstract hip-hop de Shaun Hopkins aux seuls pionniers du genre.
Les influences du jazz et de la soul teintent en effet les compositions du Néo-Zélandais. Soulchef prend un malin plaisir à faire évoluer chacun de ces morceaux dans des directions diverses, si bien que l’ennui ne pointe jamais le bout de son museau au cours des onze premiers morceaux - on l’a dit, le dernier est plus dispensable. Mentions spéciales à Timeless et ses accents trip-hop à la Emancipator ou encore à Proud Of Me et son flow aux confins de la soul et du hip-hop.
Après les très prometteurs Long Hot Summer et Escapism il y a respectivement deux et trois ans, on se délecte de retrouver l’habileté et le sens mélodique de Shaun Hopkins sur un recueil d’inédits où il n’a pas besoin d’être dans la surenchère ou le désir absolu de plaire.


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