Le streaming du jour #593 : Louis-Jean Cormier - "Le Treizième Étage"

Après avoir signé avec Karkwa l’un des meilleurs albums de 2010, malheureusement trop méconnu en France, Les Chemins de Verre, Louis-Jean Cormier ne prend pas de repos et profite de la mise en pause de son groupe pour sortir son premier projet solo chez Simone Records (où l’on retrouve le batteur de Karkwa, Julien Sagot, mais aussi Pascale Picard et Leif Vollebekk).
Si les habitués de Karkwa ne seront pas déroutés pour autant, le chanteur s’éloigne des chemins tortueux de son groupe pour rejoindre ceux, plus intimes, de la chanson.
De son propre aveu, il désire s’écarter des structures complexes et des paroles parfois absconses du groupe pour un songwriting plus direct et une production plus brute. Beaucoup de morceaux laissent place à la guitare acoustique et sa voix se permet d’être plus présente, secondée parfois par un chant féminin comme sur le poignant et mouvant Un Refrain Trop Long.
Les paroles sont touchantes et simples, empreintes d’une poésie qui rappelle parfois son confrère Jérôme Minière, en moins politique. Elles ont été écrites à 4 mains avec Daniel Beaumont du groupe Tricot Machine, sous l’influence du poète Québécois Gaston Miron, dont Cormier avait déjà repris un texte pour une compilation hommage :
Là où la puissance de Karkwa paraissait être la ligne de conduite du songwriting de Cormier, il est ici beaucoup plus dépouillé, laissant place à un dénuement peu habituel, parfois triste, quand l’auteur évoque la maladie infantile sur Le Monstre, mais sans jamais être misérabiliste. Thème déjà cher à l’auteur si on se remémore le bouleversant clip de 28 Jours sur le dernier Karkwa :
On retrouve également le goût de Cormier pour des compostions plus amples, avec des morceaux comme Le Cœur En Téflon ou Bull’s Eye, mais avec une respiration et un naturalisme qui se rapprochent du folk boisé de Patrick Watson.
Si le dispositif de Karkwa était fermé sur lui même, millimétré, Louis-Jean Cormier s’ouvre au monde. Ses chansons bricolées semblent laisser une place plus grande à l’aléatoire et à l’intériorité, et par ce biais arrivent, sans presque que l’on s’en rende compte, à nous toucher au plus profond.


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