Inventif, métissé, avec une pêche terrible, cet album n’en finit plus de m’étonner. Chaque morceau apporte une nouvelle pierre à l’édifice d’un rock audacieux et généreux.

La constante qui régit cet album pourrait être la voix de Benjamin Vaude. Il est certain qu’elle ne peux passer inaperçu, notamment, grâce à ce timbre entendu chez William Sheller. C’est déjà suffisant pour dérouter plus d’un amateur basique de rock français, mais pas assez pour les passionnés de nouvelles découvertes. D’autant plus, qu’il faut l’entendre chanter, sur Battre + Fort, et surtout, se retenir de l’accompagner, dans ce rythme faussement nonchalant.

L’esprit de groupe transparait également au travers de cet album. Une union sacrée et sans faille auquel participe bien évidemment chaque instrument. Jamais la basse ne faillit à son efficacité, jamais une guitare ne manque de se faire remarquer, jamais la batterie n’oublie de faire parler ses copines. Il en manquerait un, on le remarquerait immédiatement, mais là, ce n’est pas le cas.

Ok, c’est bien beau tout ça, mais quid des morceaux ? Et bien, il n’y a pas de mystère, c’est un album qui doit s’écouter in extenso, et crescendo. A coup sûr vous prendrez une claque, peut-être même plusieurs. Prenez garde à la rythmique qui pourra, au hasard d’un morceau, vous emmener dans un joli mouvement de ça va ça vient. Ce pourrait également être un bon vieux riff, qui vous retournera sur le flanc, une bonne fois pour toute. Mais aussi, au détour d’une parole, un sentiment d’y être, enfin, dans le trip Maczde Carpate.

D’innombrables écoutes, depuis plus d’un an, n’ont encore eu la peau de ces compositions. Je me fais toujours surprendre par leur style improvisé, garni de failles probablement subliminales. Je ne peux vous en dire plus, il vous faut cet album, si ce n’est pour l’écouter, au moins pour l’offrir.

Je suis accroc de Maczde Carpate, j’espère que le message est passé, et j’en veux encore. Bien à vous.