2011 de A à Z
A l’heure de présenter le premier bilan annuel de l’un de nos rédacteurs, il y a de quoi se perdre devant l’étendue des possibilités et des richesses offertes par ce volet 2011 sur le point de se refermer. Quand on jette un œil à notre agenda CD de l’année, on aurait vraiment de quoi écrire une encyclopédie avec toute l’équipe d’Indie Rock Mag. De A à Z, et en provenance d’horizons variés, les morceaux se bousculent. Des singles qui tentent de nous convaincre d’aller tenter l’expérience de plus près, d’autres pépites que l’on découvre cachées dans un coin d’album, il y a en tout de quoi se servir allègrement.
Alors bien sûr vous n’échapperez pas en fin d’article au traditionnel top albums, dans lequel je ne m’étalerai pas trop pour une fois, mais avant cela laissez-moi vous proposer un petit abécédaire reprenant les morceaux qui auront rythmé mon année 2011 et offrant un panorama sur le meilleur d’un travail de plusieurs mois de défrichage musical.
<typo|texte=A|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline>cres of Fire - House Of Wolves
C’est malin ça, commencer par l’extrait d’un album pouvant potentiellement être le plus bouleversant de l’année. Voilà vraiment de quoi saper le moral d’entrée. Oui mais voilà, avec ce premier album House Of Wolves a fait plus que toucher ma corde sensible, il s’en est emparé et m’a marqué au plus profond de moi-même grâce à un recueil homogène de onze enregistrements pour le moins émouvants. _ Lire l’avis express |
<typo|texte=B|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline>ubble - King Creosote & Jon Hopkins
Une voix extraordinaire, souvent mise au service d’albums aux idées un peu désordonnées, on est souvent resté sur notre faim avec l’ami King Creosote. Il lui fallait simplement un peu de patience et rencontrer Jon Hopkins pour enfin parvenir à tutoyer les sommets. Le chant de l’Ecossais a enfin trouvé son terrain de jeu idéal. On n’en est qu’à la lettre B et on tient déjà l’album de l’année ! _ Bonus : Bats In The Attic (Unravelled) |
<typo|texte=C|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline>razy Sufferin Style - Selah Sue
A la fois probablement la plus jeune et la plus belle de ce bilan, Selah Sue m’aura cueilli par surprise cette année. Je ne suis pourtant pas spécialement sensible à ce genre de musique telle que je me l’étais imaginé. C’est donc avec un timbre de voix irrésistible et une classe folle observable sur scène que la jeune Belge m’aura convaincu petit à petit. Et ça fait du bien de sortir un peu de ses habitudes, surtout quand c’est Selah Sue qui nous prend par la main. _ Lire la chronique de mon ami Elnorton |
<typo|texte=D|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline>reams - r.roo
Ce morceau et donc cet album, est un peu celui qui se détache des autres dans cette longue liste. Une ambiance sombre, pas le moindre chant, la musique de l’Ukrainien r.roo est pourtant généreuse et parfaite en son genre, mêlant beats électroniques et instruments de première classe comme le piano ou le violon. |
<typo|texte=E|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline>lephants & Little Girls - Loch Lomond
Probablement le bon plan de l’année en matière de folk. De belles orchestrations et un chant singulier, celui de Ritchie Young, petit bonhomme américain dont on risque bien de réentendre parler tant la démonstration est convaincante sur ce quatrième album, celui de la véritable révélation. _ Lire la chronique |
<typo|texte=F|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline>eral - Radiohead
Feral, ou le parfait exemple du morceau emblématique d’un album qui déçoit tant de fans tandis qu’il en ravit d’autres qui ne courent pas forcément après la facilité. The King Of Limbs présente un certain risque dans la discographie de Radiohead, taillé pour plaire à un public certes moins large mais probablement plus avide d’expérimentations et souhaitant se rappeler parfois au bon souvenir d’une époque Kid A / Amnesiac qui commençait à nous manquer. _ Relire nos premières impressions collectives |
<typo|texte=G|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline>arçon triste - Novö
Novö ou la parfaite synthèse de tous ces artistes qui ont mes faveurs et qui s’expriment dans notre chère langue maternelle. Un chant proche de celui de Dominique A, des arrangements qui font autant penser à Del Cielo qu’à Florent Marchet (voire même Interpol comme s’il fallait une cerise sur le gâteau), une esthétique globale rappelant Diabologum et des intonations d’Arnaud Fleurent-Didier. Un pot-pourri aux senteurs exquises en somme. |
<typo|texte=H|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline>alf Moon - Iron & Wine
De moins en moins minimaliste, la musique d’Iron & Wine s’est encore enrichie avec ce nouvel album et s’est parée de nouvelles couleurs qui témoignent de la volonté de l’homme à la voix de velours à aller toujours de l’avant, ne jamais se reposer sur ses lauriers, sans pour autant en oublier ses racines et ses qualités premières comme en atteste ce délicat Half Moon. _ Lire la chronique |
<typo|texte=I|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline> Have Never Loved Someone - My Brightest Diamond
En jetant un pont entre les univers de Björk et de Sufjan Stevens, My Brightest Diamond est devenu la bonne surprise que j’étais loin d’attendre cette année. Cueilli avec ébahissement par les nombreux atouts de ce nouvel album, et si cette version acoustique en solo constitue déjà une bonne introduction à la voix délicieuse de Shara Worden, c’est avant tout grâce à des morceaux remarquables comme My Brightest Diamond - We Added It Up et My Brightest Diamond - Be Brave qu’All Things Will Unwind est parvenu a se classer très haut dans mon top annuel. |
<typo|texte=J|police=BASIF.TTF|taille=24|valign=baseline>une Hymn - The Decemberists
Ils en avaient fait des tonnes sur leur précédent album, il fallait bien un The King Is Dead en toute sobriété pour rééquilibrer comme il fallait leur discographie exemplaire. Nettement plus classique, mais finalement tout aussi beau comme en témoigne ce délicat June Hymn, le nouvel album des Américains aura entamé l’année de belle manière. _ Lire la chronique |
aputt - Destroyer
L’album le plus sensuel de l’année est signé Destroyer. Un timbre de voix envoûtant et des rythmiques ensorcelantes capables d’inciter les plus imperméables d’entre vous à y aller de vos propres déhanchés. Il a la classe Dan Bejar, et ça ne s’invente pas. _ Lire la chronique du plus fou des lapins |
es Plus Beaux - Frànçois & the Atlas Mountains
Est-ce son timbre de voix qui nous ensorcèle et qui fait qu’on a envie d’y retourner encore et encore jusqu’à en tomber parfaitement amoureux ? Possible. La musique de Frànçois & The Atlas Mountains n’exerce pas forcément son potentiel de séduction le plus fort dès la première écoute, et pourtant on se laisse facilement prendre en otage par ces mélodies sensuelles et ces arrangements qui doivent autant à la musique africaine qu’à la scène de Bristol. Et ce n’est pas le ô combien merveilleux {} qui tentera de démontrer le contraire. |
ilk Teeth - Mohini Geisweiller
Il est étonnant de constater que l’un des albums les plus minimalistes de l’année est aussi l’un des plus singuliers. Difficile de résister à cette voix cajoleuse et ces sonorités froides mais rassurantes qui nous invitent à entrer dans notre bulle et fixer notre regard au loin, l’air rêveur. Un premier essai transformé qui confirme les espoirs qu’on avait placés en elle l’année passée. _ Lire la chronique |
ightingale - Erland & the Carnival
Quand on voit ce qu’est capable de sortir cette formation britannique à peine plus d’un an après un premier album déjà prometteur, on se dit qu’on n’a pas fini d’entendre parler d’eux. Rarement un album de pop/rock n’aura fait paraître autant de générosité et d’inspiration depuis le retrait de Blur. Enchaînant les véritables tubes en puissance comme {} et les moments de classe (Nightingale), Erland & the Carnival est parvenu à nous convaincre avec une insolente facilité que l’avenir de la musique anglaise allait dorénavant devoir s’écrire avec eux. |
n Battleship Hill - PJ Harvey
Longtemps imperméable aux nombreux talents de PJ Harvey, il aura fallu attendre la sortie de Let England Shake pour qu’enfin je me joigne aux commentaires élogieux qui entourent celle qui passionne depuis des années. Et il m’aura fallu un certain nombre d’écoutes pour décadenasser le carcan qui m’empêchait de goûter à la juste saveur du travail de l’Anglaise. Difficile pourtant de rester longtemps insensible à la forte identité artistique qui englobe cet album d’une qualité rare. |
lath Heart - Braids
Ils sont jeunes, ont mis au point une musique à l’identité bien marquée, et obtiennent un certain succès sur les scènes américaines. L’engouement médiatique n’a peut-être pas été celui qu’on leur avait prédit, mais cela n’enlève rien aux nombreuses qualités d’un premier album envoûtant, mêlant pop, ingrédients synthétiques et expérimentations bien senties. _ Lire la chronique |
uake, Mountain, Quake - The Dø
Quake, Mountain, Quake n’était que le morceau trailer de l’album avant sa sortie. On était loin de penser à son écoute qu’on aurait affaire par la suite à un recueil pop multi-facettes aussi haut en couleurs pour l’une des plus belles surprises de l’année. Un album aux plaisirs variés et durables, nourri par des tubes indénombrables témoignant d’une large palette d’inspiration qu’on a notamment pu constater avec {} et {}. |
eturn To The Violence Of The Ocean Floor - Moonface
Assurément l’un des morceaux les plus prenants de l’année, Return To The Violence Of The Ocean Floor est l’une des deux pièces maîtresse de ce premier album de Spencer Krug sous le pseudonyme Moonface. Fait d’entrelacs électroniques et synthétiques, ce premier essai sous cette nouvelle identité nous emmène dans un tourbillon irrésistible qui m’aura fait tourner la tête une bonne partie de l’été. |
omebody That I Used To Know - Gotye
Incontestable chanson de l’année, le doublé après le formidable Hearts A Mess de 2008. Gotye a un talent indiscutable pour créer des chansons dont lui seul a le secret et les accompagner à sa manière d’autres morceaux aux influences multiples et aux parfums enivrants. Une identité forte et un résultat épatant mis en scène par des clips toujours aussi remarquables parmi lesquels {}, {} et {}. _ Lire la chronique |
all Trees - Lost In The Trees
Alors que je me plaignais l’année dernière du trop peu de médiatisation dont bénéficiait le premier album des Canadiens, cette fois-ci c’est carrément le silence radio pour leur subite réapparition. Pourtant ce Times Taunts Me, réédition d’un précédent EP agrémenté de nouvelles compositions, et donc album à part entière, est bel et bien d’aussi bonne facture que son prédécesseur. Tout aussi orchestral, encore plus baroque, le retour dans les bacs de la bande à Ari Picker aura tenu toutes ses promesses, avec notamment un triptyque d’entame inoubliable se refermant sur ce magnifique Tall Trees. |
nessa - Regina
Ma seule escapade de l’année en dehors des territoires anglophones et francophones. Et pour parvenir à m’en extraire, musicalement il fallait que ça suive. C’est donc en finnois que Regina m’aura souhaité la bienvenue dans son univers pop illuminé par un chant angélique. Certains retiendront les sensations familières rappelant parfois Blonde Redhead, et les autres l’opportunité de découvrir pour une fois la Finlande en musique. |
ariations sur Marilou - Alain Bashung
Il aurait été dommage de passer à côté de cette double résurrection, celle d’un album qui a marqué son époque, L’Homme A Tête De Chou de Serge Gainsbourg, et celle d’une idole de plusieurs générations, le regretté Alain Bashung. Parti précipitamment en ayant laissé un petit cadeau derrière lui, un cadeau bichonné par ceux qui ont repris le flambeau de la production pour parvenir à nous offrir cette œuvre finalisée dont Variations Sur Marilou est bien entendu la pièce maîtresse. La magie fonctionne à merveille et devient une véritable aubaine pour les nostalgiques de ces deux monstres sacrés. |
e Were The Core Seeds - Einar Stray
Une farandole de notes de piano, des orchestrations généreuses, un univers assez disparate, quand on choisit de ne pas faire dans la sobriété, il y a un intérêt à assurer derrière. Pari osé et essai transformé pour ce Norvégien jusque-là inconnu. Impressionnant premier album, qui s’il s’était montré peut-être un tout petit peu moins gentillet aurait pu tutoyer les cimes de mon classement de l’année. Voilà toutefois de quoi me convaincre à suivre les aventures futures d’Einar Stray avec la plus grande des attentions. |
oxo - Mansfield.TYA
Un grand merci à Mansfield.TYA ! Tout d’abord pour avoir apporté de quoi combler la lettre X de cet abécédaire, mais surtout pour ce retour en forme avec de nouvelles ambitions et un album convaincant d’un bout à l’autre dans son rôle de porte-parole de la déesse de la nuit. Lugubre, mais pas que, électrique, mais pas que, angoissant, mais pas que, NYX dévoile ses multiples facettes en s’agençant de manière intelligente et intelligible. Les Nantaises frappent là où on ne les attendait pas forcément, élargissant leur répertoire sans en perdre l’essence même. |
ou’re Almost There - Lanterns On The Lake
Difficile de sélectionner un morceau pour représenter le premier album de cette troupe anglaise résolument tournée vers l’horizon islandais. Des airs de Sigur Rós sur ce You’re Almost There, un arrière-goût de mùm sur {}, et on s’y serait presque trompés. Un album étonnement abouti pour un premier essai, et sur lequel le groupe a pu laisser la part belle à l’étendue de ses envies diverses et variées mais malgré tout joliment assorties. |
ombie Nation - Cosmos70
Cosmos70 ou comment refermer le chapitre des nombreuses réussites de l’année la tête dans les étoiles. Fermez les yeux et savourez. |
Mon Top Albums
Steve Jobs,
rue du Paradis
Monsieur,
J’ai appris votre départ et ai retrouvé dans vos affaires un objet vous appartenant. Depuis l’affaire DSK il semble apparemment devenu habituel de laisser derrière soi son téléphone portable. Toutefois, même si on imagine aisément que vous serez hors réseau de là où vous êtes, je suppose que vous serez ravi de pouvoir disposer des fonctionnalités musicales de votre création, c’est pourquoi je vous la fais parvenir.
J’en ai profité au passage pour y charger les meilleurs albums que j’ai pu écouter cette année. J’ai pris soin de vous les trier par ordre de préférence afin que vous vous y retrouviez facilement. Vous verrez, les cinq premiers n’ont pas laissé place à la moindre hésitation chez moi, nul doute que vous saurez les apprécier à leur juste valeur. Quant aux autres, ils font partie des immanquables de l’année, les seuls à avoir usé ma platine avec insistance.
RIP
Pol
PS : Je vous ai glissé quelques bonus ainsi qu’une playlist de 50 des meilleurs morceaux de l’année écoutable avec l’application spotify..
Destroyer sur IRM - Myspace
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Frànçois and the Atlas Mountains sur IRM - Myspace - Site Officiel
Alain Bashung sur IRM
Lost In The Trees sur IRM
Erland And The Carnival sur IRM
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Braids sur IRM
Mohini Geisweiller sur IRM
Selah Sue sur IRM
Einar Stray sur IRM
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Cosmos70 sur IRM
Moonface sur IRM
Regina sur IRM
Institut sur IRM - Bandcamp
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Lanterns On The Lake sur IRM
Novö sur IRM
Sunday Bell Ringers sur IRM
Slippery Slope
Too Insistent
- Sulfure Session #1 : Aidan Baker (Canada) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Sulfure Session #2 : The Eye of Time (France) - Le Vent Se Lève, 3/02/2019
- Aidan Baker + The Eye of Time (concert IRM / Dcalc - intro du Sulfure Festival) - Le Vent Se Lève (Paris)
- ZLEW - Night Ball
- Guillaume Pervieux - L'image
- Mariska Baars / Niki Jansen / Rutger Zuydervelt - Hardanger
- Bibio - Phantom Brickworks II
- Sameer Ahmad - Ras El Hanout EP
- Linus Alberg - Signs from Outer Space EP
- Kotra - Grit Light
- Mind the Beatz - Crazy Bar EP
- Red Snapper feat. David Harrow - Tight Chest EP
- B R A H J A - Nebulizer
- Mind the Beatz - Crazy Bar EP
- Soap & Skin - Torso
- Le Crapaud et La Morue - Sur le Ciel EP
- Coilguns - Odd Love
- Gnod & White Hills - Drop Out III