Sia - Colour the small one
Très bel album de Sia Furler, une des chanteuses de Zero Seven, entre trip-hop triste et mélancolique et folk légère. Un des titres est célèbre à cause d’une certaine eau minérale...
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1. Rewrite
2. Sunday
3. Breathe Me
4. The Bully
5. Sweet Potato
6. Don’t Bring Me Down
7. Natale’s Song
8. Moon
9. The Church Of What’s Happening Now
10. Numb
11. Where I Belong
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Sia Furler est australienne, et a toujours voulu devenir chanteuse. Ca tombe bien, vous me direz, parce qu’elle l’est effectivement, chanteuse. Mais qui est Sia Furler, me demanderez-vous ? Bon, deux solutions pour vous répondre. Je peux faire court ou je peux tout vous expliquer, pathos inclus. Pour ceux qui veulent du court, voilà donc : Sia est une des chanteuses du merveilleux collectif britannique Zero7. Pour faire plus compliqué, et tuer dans l’oeuf les sournoises remarques des connaisseurs qui traîneraient leurs pattes par ici, voilà toute l’histoire, mais aussi la raison du climat mélancolique et un peu lourd et etouffant du disque, pas si proche des rivages de Zero7 que ça, finalement.
Voilà L’Anecdote Ultime, c’est à dire la raison des choix musicaux de Sia sur ce premier opus bien à elle. Sia a donc quitté son Australie natale pour monter à Londres et chanter. Sia avoue elle-même qu’elle n’y connaît rien en musique, et qu’elle n’en écoute presque pas. Mais son beau brin de voix intéresse Zero7 qui l’engagent pour faire quelques titres sur leur 1er album. Parallèlement, Sia enregistre un album de RnB (si si, vous savez, cette vilaine musique) parfaitement oubliable par ailleurs. Puis Zero7 transforme son CDD en CDI et l’embarquent avec elle en tournée. Là, elle découvrira les influences du groupe et se mettra à écouter d’autres musiques (elle a retenu Nick Drake en particulier qu’elle se met à vénerer). La tournée s’achève et Sia se réjouit de retrouver son petit ami resté à Londres. Seulement voilà. La vie ne fait pas toujours de cadeaux, et le jour où elle débarque, il vient de mourir assassiné. La veille.
(...silence gené...)
S’ensuit une longue période de dépression et une reprise en charge émotionnelle et musicale à l’aide de ses nouveaux amis de Zero7. Et un changement d’orientation musicale radical. Puis une rencontre avec Beck qui lui propose d’écrire une chanson pour elle ("The Bully"), point de départ de cet album, résolument organique et dénué d’instrumentation électronique, souvent poignant (le terrible "Breathe Me", le tristounet "The Church Of What’s Happening Now", le sublime "Numb"), souvent chanté d’une voix intime et presque chuchotée, tout le contraire de la puissance vocale qu’elle peut dégager sur les compos de Zero7 (En concert, elle a une présence scénique énorme, de la gouaille, de l’allure et une voix énorme) —sauf peut-être sur le final de "Where I Belong"— souvent accompagnée d’un groupe aux arrangements subtils, de petits bruits, des pianos, des claviers et des cordes impeccables, des guitares folk vibrantes. Un très bel album, qui, de l’aveu même de son auteur-compositeur-interprète, est une sorte de "voie de la reconstruction" ("It has to end to begin", chante-t-elle sur "Numb"). C’est en tous les cas un bijou enchanteur qui saura ravir tous les amateurs de fortes personnalités féminines à la voix exemplaire parmi vous. Vous saurez bien lui trouver une place entre Emiliana Torrini et Black Box Recorder, dites ?
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A en croire l’allure de son site web, son dernier clip en date autour du titre Buttons et son futur album qui s’intitulera Some People Have Real Problems, tout va pour le mieux pour la belle déjantée Sia. On retrouvera donc avec plaisir l’australienne dans les bacs le 8 janvier prochain avec ce nouvel album solo produit par Jimmy Hogarth et qui (...)

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