Avant la hype et le pétard mouillé de Lucky Shiner l’an passé, il y avait eu les CDr ( Before ), les EPs d’une dizaine de minutes à tout casser ( Miyamae, Quitter’s Raga ) et l’espoir de voir Gold Panda prendre le pas de Four Tet ou des grands rénovateurs californiens de l’électro et du hip-hop instrumental avec sa mixture fraîche et sans prétention de glitch-hop pluriethnique et d’électronica éthérée lorgnant sur le dubstep ou l’IDM.
Des débuts compilés en plus de l’inédit Police sur Companion sorti d’abord uniquement au Japon pour finalement débarquer un peu partout mardi dernier chez Ghostly International, maison-mère du jeune Londonien dont la fascination pour les musiques orientales et africaines passa notamment par une séjour longue durée au Pays du Soleil Levant et un diplôme à la prestigieuse SOAS.
A titre de comparaison, jugez-en donc par cet affrontement à distance entre le fulgurant Quitter’s Raga :
... et le récent et binaire Marriage représentatif du virage plus house opéré sur l’album (à l’image de celui de Four Tet avec le décevant There Is Love In You soit dit en passant) mais bien rattrapé par la poésie du vidéaste Ronni Shendar déjà auteur du clip de Snow And Taxis à visionner ici :
Un titre remixé sur EP par Star Slinger, Forest Swords et surtout Baths, qui de son côté nous ravissait dernièrement par les pulsations aquatiques et rêveuses d’un faux album de faces-B pop, au détour de ses méditations drone en libre téléchargement sous le pseudo Geotic ou d’une fervente reprise acoustique de LCD Soundsystem pour l’A.V. Club.
Will Wiesenfeld qui tournera justement au début du mois prochain en compagnie de l’excellent Dan Deacon, précédant Gold Panda de quelques semaines pour une série de dates fin avril :
20 avril : le 6 Par 4 (Laval) avec Pigeon John
21 avril : le Grand Mix (Lille), festival "Les Paradis Artificiels" avec Fujiya & Miyagi et Jon Hopkins
22 avril : l’Autre Canal (Nancy) avec Depth Affect
23 avril : le Point Ephémère (Paris)