On pourrait avancer pourquoi pas un croisement entre Animal Collective et Fever Ray (en mieux), imaginer Dan Deacon repris par Fuck Buttons, lancer l’idée d’un Ratatat version doomesque ou simplement laisser parler la vidéo mythologique et ambiguë du single Weapons For War (agrémenté de quelques très bons remixes à écouter ici) pour vous présenter A Lull, qu’une tournée américaine tout juste terminée en première partie de Cold War Kids et deux concerts à Austin ce week-end dans le cadre du SxSW (dont un showcase du label Mush en compagnie de Thavius Beck ou Her Space Holiday) appellent d’ores et déjà à devenir l’une des sensations indie pop de l’année :
Issus de l’écurie Lujo, label indé californien qui les avait révélés en 2009 via l’EP Ice Cream Bones, les cinq chicagoans n’auront en effet pas mis bien longtemps pour affoler les chasseurs de têtes de Mush Records, co-éditeurs outre-Atlantique de leur premier long format Confetti à paraître le 12 avril prochain et dont la distribution chez nous passera par la structure londonienne Something In Construction (Loney Dear, Memory Tapes) :
Un album où éclate toute la puissance d’évocation et la singularité maximaliste de cette synth-pop épique, primale et organique, dont l’assise polyrythmique multiplie les couches de percussions tribales et martiales pour mieux soutenir le dense édifice de drones de guitares et claviers au sein duquel évolue le chant de Nigel Evan Dennis, entre ferveur hymnique, incantations mystiques et méditations d’emo kid en plein trip cosmique. A faire découvrir à vos amis avant que les Pitchfork et consorts ne s’en chargent, deux chances sur trois pour que d’ici quelques mois ils vous trouvent très beau et même presque branché.