Screamadelica, album fondamental au même titre que le Pills ’N’ Thrills And Bellyaches des Happy Mondays ou le Giant Steps des Boo Radleys pour l’ouverture de l’indie pop psyché des 90’s sur des influences telles que le hip-hop, le jazz, le gospel, le dub ou l’électro, célèbre ses 20 ans cette année. Un évènement que les Écossais de Primal Scream (et accessoirement Sony, leur maison-mère depuis la dissolution du label Creation à l’aube des années 2000) pouvaient difficilement laisser passer, d’où la sortie lundi prochain d’une version remastérisée avec l’aide de Kevin Shields (co-producteur il y a 10 ans d’un autre sommet plus vindicatif, le sombre et saturé XTMNTR, et dont le tout aussi culte Loveless signé My Bloody Valentine fêtera le même âge en 2011) qui s’accompagnera en coffret limité de toute une pelletée de bonus plus ou moins exclusifs.
Outre l’album en CD et double vinyle, dans toute cette splendeur hédoniste et rêveuse qui lui aura valu pour la petite histoire d’être récompensé du tout premier Mercury Prize en 92, on trouve donc dans le coffre aux trésors circulaire un live d’époque enregistré à Los Angeles et mixé par le guitariste Andrew Innes en personne, l’intégralité des remixes présents sur les singles originaux du disque (avec en bonus I’m Losing More Than I Ever Had, vraisemblablement une démo de Loaded adaptée du titre I’m Losing More Than I’ll Ever Have qui se trouvait quant à lui sur l’album éponyme paru deux ans plus tôt), l’EP Dixie-Narco de 92 également remastérisé avec son fameux Screamadelica presque house de plus de 10 minutes, un making-of de l’album en DVD ainsi qu’une poignée d’extras tels qu’un T-shirt, un livret de 50 pages incluant images d’archives et interviews, un disque de feutrine pour DJs, etc...
Et pour ce qui est du futur de la bande à Bobby Gillespie, en tournée d’anniversaire outre-Manche ces jours-ci avec un set spécialement dédié à l’album (une première, débutée l’an dernier), il semble radieux avec en parallèle un successeur en cours d’écriture pour l’efficace Beautiful Future de 2008 à en croire les propos du bassiste Mani, ancien Stones Roses. L’occasion de retrouver très bientôt la bande au grand complet, du vétéran Martin Duffy (claviers) au dernier arrivant Barrie Cadogan de Little Barrie (guitare).
Quant à nous, on se quitte sur l’extatique Come Together en version courte, dont la production signée Andrew Weatherall (Two Lone Swordsmen) n’a pas pris une ride :