Label dirigé par un certain Samuel Melancon - qui en bon navigateur spatial connaît ses Neu ! sur le bout des doigts - moitié de Megabats auxquels on doit notamment les synthés sériels et pulsations intersidérales du futuriste et fascinant Goes To A Lemon daté septembre dernier, Debacle Records s’illustre en ce début d’année avec pas moins de quatre sorties notables qui devraient laisser des traces du côté des amateurs de drones astraux et d’impros bruitistes.
C’est un double live anthologique d’Expo ’70 - dont on commentait justement ici le trip kosmische enfumé du superbe Death Voyage parmi nos "trésors cachés" de 2010 - qui nous aura lancés sur les traces de cette structure basée à Seattle, un coup de chance puisque l’on découvre ainsi dans la foulée le psychédélisme stellaire d’Antony Harrison aka Konntinent, les sombres errances free noise du trio Brown Cloud dominées par une batterie en liberté et un saxo dissonant, et pour finir le drone abyssal et hanté de Demian Johnston et Mink Stolen, toujours à paraître celui-là mais d’ores et déjà en écoute sur Bandcamp comme toutes les autres sorties d’un label dont le catalogue déjà bien fourni s’annonce des plus passionnants à remonter.