Wonderbra, flux tendu... hum, passons sur les bêtes jeux d’emo du titre de cette news pour parler de nos quatre parisiens et de leur premier EP autoproduit Lota Schwager dispo depuis le 4 septembre, lequel n’a pas plus de rapport avec le club de foot chilien du même nom que la musique de Wonderflu n’en aurait avec une version à lasso doré et corset étoilé des chansonnettes folk-pop neurasthéniques livrées par les lillois Superflu, malgré une poignée d’influences communes piochées dans l’americana (cf. Light, work in progress folky) ou cette indie pop lof-fi et saturée du début des 90’s à laquelle on revient toujours d’une façon ou d’une autre.
Car à l’écoute de ces huit morceaux via bandcamp où vous pouvez également vous amuser à remonter l’évolution du groupe au fil des sessions de démos (on vous conseille celles de 2008, les Sessions Chacos, déjà bien efficaces qu’il s’agisse de garage rock, de pop noisy ou de ballades acoustiques), ce sont plutôt les nostalgiques de la grande époque des Pavement, Sebadoh, Dinosaur Jr. voire de Sonic Youth (cf. Travel et sa mélodie vocale à la Thurston Moore) qui devraient se sentir interpellés. Une production plus maîtrisée sans apparaître trop léchée, juste ce qu’il fallait en somme pour faire ressortir les mélodies sous l’électricité, la robustesse des hymnes grunge de Nirvana (Comeback 2) et le grain de folie incisif des Pixies (Realize) s’invitant même à la fête entre deux comptines pop capables de convoquer les arrangements nostalgiques de Sparklehorse (Calling Raoul) ou la fraîcheur désarmante du Toy Fight des débuts (Your Draw).
A découvrir sur scène avec la flamboyance qu’on imagine le 13 octobre au Motel, le 30 à l’OPA ou le 18 novembre au Pop In mais qu’on ne s’y méprenne pas, aucun parisianisme bien sûr dans cette musique-là.
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