Pincez-moi, je rêve : le site officiel de Eric Matthews regorge de nouvelles auxquelles vraiment on ne pouvait s’attendre.
Tout d’abord est annoncé un nouvel album de Cardinal, nom de code du projet : Felicity. Qu’on vous rappelle l’histoire, c’était en 1994, Kurt Cobain venait de passer l’arme à gauche, on n’en pouvait plus de cette période grunge qui s’éternisait tandis que Sub Pop nous enivrait de Sebadoh & co. Et débarqué de nulle part, ou plutôt à mi-chemin entre l’Australie de Richard Davies et l’Amérique de Eric Matthews, Cardinal sortait un album déroutant pour l’époque, parfois lent, toujours magnifiquement arrangé, teintée du psychédélisme pop de décennies lointaines, et décidément bien trop court. Le minimalisme de l’œuvre associée à ses qualités, son unicité et sa disparition des bacs (avant réédition plus de dix ans plus tard) l’ont rendu culte. On comprendra donc vite que le retour en studio des deux compères nous laisse dans l’attente fébrile d’une date de sortie et de découvrir s’ils peuvent rééditer l’exploit.
Oui on ne pouvait s’y attendre car d’une part Richard Davies avait pourtant démarré une jolie carrière solo avec trois albums There’s Never Been A Crowd Like This, Telegraph et Barbarians ... mais depuis le début des années 2000, on restait sans nouvelles, hormis récemment un projet avec Robert Pollard : Cosmos. D’autre part, Eric Matthews aussi livrait le meilleur en solo, notamment avec son bijou The Lateness Of The Hour. Certes, il a connu lui aussi une période creuse mais depuis quelques années on a pu noter son grand retour en forme, avec notamment The Imagination Stage sorti en 2008 ... et un nouvel album Too Much World qui devrait voir le jour tôt ou tard.
C’est qu’il est débordé l’américain, ayant notamment ouvert une chaîne youtube garnie de clips fan-made qu’on se plait déjà à poster ici et là.
Autre nouvelle de taille, et on était passé complètement au travers pour tous les amateurs de Lush (c’est pas tout jeune non plus) que nous sommes, et bien figurez vous que Eric Matthews et Christopher Seink réunis au sein de Seinking Ships ont sorti en juin dernier un album Museum Quality Capture, essentiellement instrumental ... sauf quand au chant est conviée une certaine Miki Berenyi !!! Et un extrait tiens, vous l’avez bien mérité :
N’en jetons plus, il y a tant à écouter et à réécouter que la sortie du nouveau Cardinal peu bien attendre encore un peu, un deal avec un label australien semble déjà acquis, manque plus qu’à signer pour le reste du monde.