Quatre ans après A Hundred Highway qui tenait davantage de la compilation hommage, c’est semble-t-il cette fois-ci un véritable album posthume que le producteur Rick Rubin a ressorti des tiroirs encore chauds de Johnny Cash.
Enregistré durant les quelques mois qui ont séparé le décès de sa femme June Carter de sa propre disparition en septembre 2003 avec l’aide précieuse du guitariste Matt Sweeney et des Avett Brothers, Ain’t No Grave (voir le tracklisting), qui paraître le 26 février, aurait permis au Man In Black de tenir le coup durant cette période difficile.
A l’image notamment du superbe American IV : The Man Comes Around qui le confrontait en 2002 à l’omniprésence de la mort dans son entourage, ce sixième volet de la série d’enregistrements parus chez American Recordings (sans compter le non moins indispensable coffret Unearthed en 2003) sera tout comme ses prédécesseurs constitué quasi intégralement de reprises, à l’exception d’un unique morceau original nommé d’après un verset de la première épître aux Corinthiens symbolisant la victoire sur la mort, et s’annonce ouvertement comme un album d’adieu à la vie à en juger par le choix de standards country tels que I Don’t Hurt Anymore ou A Satisfied Mind, du For The Good Times de Kris Kristofferson, ou encore de l’éponyme Ain’t No Grave en écoute ici, qui ouvrira le disque avec une rare intensité.