On savait depuis mai et une annonce via son myspace que Charlotte Gainsbourg était entrée en studio avec Beck à Los Angeles pour donner une suite au touchant 5:55 (lire notre chronique), composé par Air en 2006.
Censé participer à l’écriture de ce premier véritable album solo (le précédent Charlotte Forever ayant été entièrement réalisé par son père Serge alors qu’elle n’avait que 15 ans), l’auteur d’ Odelay n’avait pu se libérer, laissant le soin aux seuls Neil Hannon (The Divine Comedy) et Jarvis Cocker (Pulp) de mettre des mots sur les sentiments de l’actrice et chanteuse, et à son propre paternel l’arrangeur David Campbell d’en enregistrer les cordes.
Toutefois cette collaboration des plus prometteuses - qui coulait de source après les références gainsbouriennes du superbe Sea Change - ne devait être que partie remise : l’américain se charge donc non seulement de la composition mais aussi du mixage et de la production de ce nouvel opus, faisant suite aux manettes à son metteur en son de prédilection, Nigel Godrich.
Quant au résultat, les choses ont plutôt bien avancé puisqu’on sait désormais que l’album s’appelle IRM (tiens ?), compte au moins 11 morceaux dont trois intitulés In The End, Heaven Can Wait et Masters Hand, et sera principalement chanté en anglais, les textes ayant également été co-écrits par Beck.
Because Music, enfin, se chargera de sa distribution pour une sortie qui pourrait survenir courant novembre. En espérant que l’ami Beck ait retrouvé un peu de son génie après la reprise peu inspirée de l’intégralité de The Velvet Underground & Nico par son Record Club, lequel s’est attaqué depuis - toujours en une seule journée d’enregistrement et avec dans ses rangs Devendra Banhart, MGMT et des membres de Wolfmother et Little Joy - à une relecture de Songs Of Leonard Cohen qui ne s’annonce guère plus enthousiasmante malgré cette improbable version funk/hip-hop de Master Song.