Derrière ce titre savamment élaboré pour attirer le chaland se cache le premier album du quintette de Seattle Feral Children. Si l’on compare déjà outre-Atlantique ce fameux Second To The Last Frontier (voir le tracklisting), paru le 8 juillet dernier chez Sarathan Records et pas encore distribué chez nous, au groupe d’Avey Tare et Panda Bear, ça n’est pas seulement parce qu’il a été enregistré par Scott Colburn, ingénieur du son des deux derniers opus du quatuor new-yorkais Feels et Strawberry Jam. Mais bien parce que leur rock tendu, tribal et indomptable, largement influencé par le courant post-hardcore, a tout compris à ces mélodies sauvages et cette instrumentation libertaire qui en font également les héritiers directs des grands explorateurs épiques du rock américain récent, de Modest Mouse à Trail of Dead. Avec pour objectif sans doute d’inventer leur propre langage musical, les "feral children" étant des enfants qui ont grandi isolés de tout contact humain, sans apprentissage du langage ou des comportements sociaux.
Pour preuve les trois morceaux en écoute sur myspace, que vous pouvez également retrouver avec un quatrième intitulé Saint sur un EP promo offert au téléchargement par leur label. "Promo" parce qu’ils s’agit en réalité de quatre chansons de l’album, que vous pourrez d’ailleurs vous procurez via iTunes ou l’Amazon américain en suivant le même lien.
En outre, le morceau d’ouverture de l’album et du EP, Spy/Glass House, a déjà fait l’objet d’une vidéo qui devrait rappeler à certains leurs premiers pas dans le SM... ah ! le bon vieux temps du collège :