Rappelez-vous, il y a sept ans déjà. Le vocaliste Phelim Byrne et le multi-instrumentiste Donni Hardwidge sortaient sous le nom de Day One un album unique, à la croisée de l’électronica, du hip-hop, de la pop et du slam sur le label Melankolic fondé quelques années plus tôt par Grant Marshall, alias Daddy G au sein de Massive Attack.
Ordinary Man , dont les chroniques traînent leur spleen du quotidien, leurs petites peines et leurs grands bohneurs sur 44 minutes, le temps de 11 petites merveilles à la fois poignantes et funky, magnifiquement arrangées à l’image du renversant I’m Doing Fine, allait influencer durablement le nouveau hip-hop anglais, à commencer par Mike Skinner (The Streets), qui en gros lui doit tout ce qu’il ne doit pas à Roots Manuva, sans parler de Just Jack qui lui a tout piqué, avec infiniment moins de talent.
Pourtant, durant sept ans, en lieu et place de la confirmation tant attendue, le duo anglais s’est peu à peu effacé, jusqu’à même disparaître quasi-totalement de la sphère internet, où l’on ne trouve ni site officiel ni page myspace, ni véritable source d’information de quelque ordre que ce soit sur le groupe et sa musique, à l’image de sa page sur le Wikipédia anglais qui se limite aux infos de base expédiées en quelques phrases laconiques.
Ce fut donc une réelle surprise d’apprendre il y a peu la prochaine distribution française d’un album intitulé Probably Art via le label de Björk, One Little Indian. Un album paru en réalité courant 2005, et que l’on peinait jusqu’ici à dénicher en import des quatre coins du monde à des prix prohibitifs... un deuxième opus qui aux dernières nouvelles officieuses serait également le chant du cygne de Day One, visiblement splitté à l’époque de sa sortie.
Rendez-vous est donc pris le 15 octobre prochain, pour savoir si oui ou non les pionniers de Bristol ont laissé derrière eux une discographie parfaite.