Christophe Petchanatz - Pisser dans le labyrinthe
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1. 2024 - cordes - 01.3
2. Rue de l’Hôtel de Ville
3. Chaque jour, ou presque
4. Guitares
5. Nous partons
6. Omineux
7. Soap I Have Become
8. Variashon di piano 1
9. On peut congeler la farine
10. Viande
11. D’you duck ?
12. Iron Bean
13. Tétranyques (feat. Laurent Prot aka In Aeternam Vale)
14. 8 rue Dumont
15. Old stinky socks
16. Cœlacanthe
17. Kaputtes Klavier 2
18. SeqQ
19. She is November
20. 120 boom boom
21. Native (2)
22. Hetnaut
23. My internet works better at night
24. Les Terpènes (à Denis Fédabeille)
25. C’est comme du mastic
26. Moulin se déplaçant comme un voilier
27. Brannock Device (for alien feet)
28. Retour à la normale
29. Overmorrow
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Sortie le : 3 juillet 2024
Avec Christophe Petchanatz, on n’a pas toujours la tâche facile. Parmi ses sorties régulières sur Bandcamp, dont certaines basées sur des concepts collaboratifs tels que cadavres exquis ou enregistrements à contraintes ou consignes, différencier la compilation de morceaux dépareillés ou le work in progress de l’album en bonne et due forme n’est pas forcément chose aisée, d’autant plus quand les titres des tracks alternent comme ici ce que l’on pourrait considérer comme des "noms de travail" (l’austère 2024 - cordes - 01.3, ou le trivial Guitares aux airs de fanfare d’instruments-jouets) et d’autres beaucoup plus évocateurs ou narratifs (Nous partons, On peut congeler la farine), sans parler de leurs durées très hétéroclites comprises entre 1 et 15 minutes (la palme cette fois à Omineux, de l’anglais "ominous" sans doute, avec son dark ambient à orgue gothique minimaliste et crépitant).
Ainsi, avec Pisser dans le labyrinthe, pas de concept évident à la 30 PORNSTARS, encore moins d’univers musical cohérent comme cela pouvait être le cas du superbe Ghost Factory avec C. Reider en 2021, mais qu’importe finalement comment qualifier cette nouvelle publication du Lyonnais, particulièrement gargantuesque du haut de ses plus de 2h de musique pour 29 titres et caractérisée par sa fluidité stylistique : comme souvent, le disque, même en sautant allégrement du coq à l’âne (des saturations presque harsh noise de Viande à la délicate ambient orientale de D’you duck ? par exemple), s’avère tout à fait passionnant, et après presque 40 ans d’activité sous l’alias Klimperei comme sous son propre patronyme, le bonhomme n’a rien perdu de son goût de l’aventure, de l’expérimentation et des télescopages improbables, ni surtout de son talent pour mêler atmosphères intrigantes et bricolages ludiques, entre instruments déglingués et textures immersives.
Après tout, "ce qu’un homme ne sait pas se promène dans la nuit à travers le labyrinthe de l’esprit" dixit Goethe. On appréciera donc d’autant mieux le mystère d’entendre s’entrechoquer piano gondolé (Rue de l’Hôtel de Ville) et jazz d’ambiance façon vieux film de Melville des années 50 (Chaque jour, ou presque), électro-ambient onirique (Iron Bean) et comptine déglinguée (Tétranyques), ou vocalises anxieuses à la manière d’un score de Morricone pour Dario Argento sur fond de riffs électriques (8 rue Dumont) et duo de glockenspiel et d’abstractions synthétiques aux atmosphères fantomatiques (Old stinky socks).
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Ultime classement tardif de ma série de 11 bilans dédiés à l’année 2024 (dont 7 consacrés aux albums, par "genres" plus ou moins aléatoires), cette sélection n’arrive que maintenant pour plusieurs raisons : d’une part, les musiques expérimentales couvrant un large spectre d’un intérêt tout particulier à mes yeux, quelques rattrapages s’imposaient (...)
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