Groupe de scène puissant et déjanté, auteur de l’inépuisable Franche Camaraderie et d’une poignée d’EPs aventureux dont le dernier en date s’attaquait au hip-hop, Le Crapaud et La Morue revient le 20 octobre avec Que faire ?, un second long-format toujours aussi inclassable qui n’hésite pas cette fois à flirter avec un prog rock savamment digéré pour un résultat encore plus dense et travaillé, mais non moins intense et à vif. Toujours emmené par son guitariste et chanteur touche-à-tout, le quatuor nous fait cette fois l’honneur d’une sortie conjointe sous la bannière IRM Netlabel, où vous retrouverez l’album en streaming dès mardi au côté d’une armada de vrais labels et autres structures appréciées en ces lieux (Araki Records pour le physique, Atypeek Music pour le numérique ou encore Ganache Records, Le Filtre à Sons et Camembert Électrique).
C’était donc l’occasion ou jamais de vous faire partager une petite exclu avec ce bien-nommé Le Grand Vertige qui résume en deux minutes trente, sur un album dont les morceaux - que l’on avait eu pour certains la chance de découvrir en live, notamment le sémillant Les Bergers - dépassent souvent les 6 minutes, toute la singularité de l’univers des Sarthois : noise en montagnes russes, ruptures tout aussi incongrues que le superbe artwork de BD rougeoyant de Sylvain de la Porte, chant surréaliste et habité et crescendos aussi piloérectiles que décalés. Du grand Crapaud, de la grande Morue (on n’oublie pas le reste du bestiaire non plus !), préparez-vous pour le parpaing car le reste du disque ne démérite pas :
À noter qu’une date Sulfure qui devait les voir au printemps renouer avec les scènes parisiennes avait fait les frais d’une implacable première vague (d’annulations !), mais que ça n’est évidemment que partie remise !