M83 - DSVII

1. Hell Riders
2. A Bit of Sweetness
3. Goodbye Captain Lee
4. Colonies
5. Meet the Friends
6. Feelings
7. A Word of Wisdom
8. Lune de Fiel
9. Jeux d’enfants
10. A Taste of the Dusk
11. Lunar Son
12. Oh Yes You’re There, Everyday
13. Mirage
14. Taifun Glory
15. Temple of Sorrow

Sortie le : 20 septembre 2019
Il aura bien fallu l’appât d’une suite tardive au très beau Digital Shades Vol. 1 pour nous persuader de jeter une oreille au nouveau M83, tombé au 36e dessous avec l’inécoutable - et ironiquement fort bien nommé - Junk de 2016. Sans s’avérer aussi dramatique, le résultat est bien loin de l’épure ambient d’un prédécesseur que l’on comparait sans ciller, il y a 12 ans maintenant (une éternité à l’échelle de la dégringolade du groupe), à Brian Eno, Tangerine Dream ou Boards of Canada.
Il faut se rendre à l’évidence, Anthony Gonzales ne jure désormais plus que par la surenchère, un écueil pourtant évité de justesse sur la BO du blockbuster SF Oblivion en 2013 mais dans lequel l’Antibois saute à pieds joints ici, avec la surdose de mièvrerie qui va bien : chœurs d’enfants (Oh Yes You’re There, Everyday), synthés datés, flûte à bec bontempi (Feelings, Lunar Son), une section rythmique hédoniste en carton qui pulse comme dans une bonne vieille romance ciné des années 80 (A Taste of the Dusk) et ce piano naïf et sirupeux très 70s qui dégouline de partout (Meet the Friends)... on a l’impression d’écouter un clone kitschissime de Air (Temple of Sorrow) échappé d’une dimension où Jean-Michel Jarre aurait copulé avec Moroder pour engendrer une flopée de suiveurs dégénérés (Lune de Fiel).
N’est pas Grails qui veut et les quelques tentatives d’évoquer le lounge classieux des séries B 80s de Morricone sonnent aussi artificielles qu’un feuilleton télé de fantasy et tombent elles aussi lamentablement à plat (A Word of Wisdom). Restent une poignée de titres honnêtes, de la douce ouverture Hell Riders aux nappes vaporeuses des sobres Colonies et Mirage en passant par le piano plus retenu du charmant Jeux d’enfants, bien peu de branches en somme auxquelles se raccrocher pour un arbre aujourd’hui presque entièrement déraciné qui continue pourtant, par quelque inexplicable nostalgie pour la pire décennie musicale de tous les temps (les 80s donc, au cas où l’on vous aurait perdus en route), de cacher la forêt d’une electronica hexagonale de qualité florissant dans l’underground des micro-labels et de l’autoproduction.

Préparez vos mouchoirs, c’est l’heure de la shitlist (d’avance toutes nos excuses aux défenseurs de l’exception française, on n’avait pas assez de Moltonel pour Paradis et PNL).

Qui n’a pas rêvé, en songeant avec nostalgie au somptueux Digital Shades Vol. 1 (2007 déjà), de voir Anthony Gonzales se faire une seconde jeunesse au cinéma, laissant derrière lui son obsession pour les romances adolescentes au profit d’une inspiration plus sombre et dramatique ? Eh bien c’est désormais chose faite avec Oblivion, blockbuster SF (...)


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