The Breeders - All Nerve
Forcément, lorsque nous avons appris la sortie d’un nouvel album de The Breeders, on peut dire qu’il a plané un sentiment d’excitation dans l’équipe, et d’autant plus s’agissant, presque, du line-up d’origine - celui qui fit vivre le cultissime Last Splash. Et c’est d’ailleurs probablement grâce à celui-ci qu’All Nerve a vu le jour. Réunie au complet - Carry Bradley était également de la fête - pour célébrer les 20 ans de leur finalement unique progéniture commune, la joie de jouer ensemble s’est sans doute à ce moment-là rappelée à la formation.
1. Nervous Mary
2. Wait in the Car
3. All Nerve
4. MetaGoth
5. Spacewoman
6. Walking with the Killer
7. Howl at the Summit
8. Archangel’s Thunderbird
9. Dawn : Making an Effort
10. Skinhead #2
11. Blues at the Acropolis
Après un Battle Mountains certes plus anecdotique, et un Title TK malheureusement bien trop sous-estimé qui mériterait bien sa propre chronique, Kim et Kelley Deal, Josephine Wiggs et Jim MacPherson sont donc de retour avec All Nerve pour notre plus grand bonheur. En octobre 2017, Wait In The Car sortait pour nous faire patienter durant les 6 mois qui restaient avant l’arrivée du long format. Ce fut également l’occasion de nous rassurer : le quatuor était bel et bien là, et n’avait rien perdu de sa superbe d’antan ! Guitares acérées et voix rocailleuse mènent, tambours battants, les 2 minutes de ce titre de bel augure pour la suite, et largement suffisant pour s’enflammer ! Oui c’est sûr, The Breeders sont bel et bien de retour, pour le meilleur. Quant au pire, il n’y en a de toute façon jamais vraiment eu dans leur musique. Et cela sera confirmé durant les 33 minutes de ce cinquième album - après tout, on ne s’est jamais encombré du superflu chez The Breeders.
Ce son brut constitue d’ailleurs la marque de fabrique du groupe, accompagné par leur producteur de toujours, Steve Albini, et, une fois sur la platine, c’est sur les chapeaux de roue que démarre l’album avec Nervous Mary et le déjà fort éprouvé Wait In The Car. Pourtant, The Breeders ne sont pas du genre à se contenter de linéarité, quitte à surprendre (on se souvient du fabuleux Drivin’ On 9 aux forts accents country). C’est donc avec brio que le groupe se renouvelle. Sur l’album même, pour commencer, jouant sur les variations, il serait mal-aisé de ne retenir qu’un seul titre tant chacun contribue à la réussite de ce disque. Parfois, le rythme s’apaise et le chant se pose, comme All Nerve à la nostalgie teintée d’espoir, mais rapidement désillusionné par les guitares dissonantes de MetaGoth, et il ne faut pas compter sur un Spacewoman à la production subtile et ravageuse pour remonter le moral des troupes. Pas plus que sur Walking With A Killer d’ailleurs, qui s’il laisse entrevoir une certaine légèreté dans sa mélodie ne respire tout de même pas la joie de vivre dans ses paroles (« I would not survive / I didn’t know it was my time to die »).
On notera aussi Archangel’s Thunderbird, reprise d’Amon Düül II, qui remaniée à la sauce Breeders, fait facilement oublier l’originale. Jusque là sans temps faible, le dernier quart d’album restera dans cette veine là avec, pour commencer, un downtempo noisy voire shoegaze, Dawn : Making An Effort qui apporte un aspect onirique à l’album. Enfin, Skinhead #2 et Blues At The Acropolis ferment la marche, le premier totalement déstructuré aux accents presque épiques, le second reprenant cette nonchalance propre au combo.
Ce renouvellement permanent, donc, se retrouve également en ce que le groupe n’a pas chercher à faire un Last Splash bis - qui n’aurait de toute façon pas eu la même magie. Alors évidemment, chaque note de cet album est estampillée "Breeders" tant le groupe s’est créé un son particulier, tellement identifiable mais c’est justement là où l’histoire devient belle : presque 30 ans après, les quatre musiciens ont conservé cette symbiose leur permettant de produire, à nouveau, un très grand disque. Car avec All Nerve, The Breeders confirment un peu plus leur statut de figure incontournable et intemporelle du rock alternatif.
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