Déjà auteur de Into My Own aux côtés d’Arovane l’été dernier, Hior Chronik profitait de l’hiver pour ajouter un nouveau chapitre à ses rêveries transcendantes.

Après trois LPs, il émane de Out Of The Dust une sérénité palpable. Celui qui partage son temps entre Berlin et Athènes préfère les nuances à la radicalité. Il refuse ainsi de choisir entre drone-ambient et néoclassique, mêlant cordes frottées et piano aux fields recordings aventureux.

Éthérées sur Cosmos, les cordes se font plus gracieuses sur Nothing Can Replace You, mais elles semblent ne jamais vouloir déranger. Une certaine retenue s’échappe des créations du Grec. Jamais dans la surenchère, ce dernier se contente - et c’est déjà beaucoup - de retranscrire des émotions qui l’habitent, s’échappent de son corps et contaminent l’auditeur.

Mélange de lumière et de spleen, cette sensibilité peut rappeler celle de A Silver Mount Zion Memorial Orchestra (Things You Might See) pour l’aspect grave de cordes qui ne demandent finalement qu’à être acceptées pour ce qu’elles sont. S’il dit s’être inspiré autant de films et livres que de l’univers de musiciens tels que Max Richter et Arvo Pärt, Hior Chronik est parvenu à digérer habilement l’ensemble de ces sources pour synthétiser un univers ambient à tendance cinématographique tout à fait singulier. A écouter sans modération.