Le streaming du jour #1847 : Negative Space - ’Gestalt’

Jusqu’à présent, le combo Negative Space n’avait produit que deux démos n’excédant jamais les dix minutes. Suffisant néanmoins pour que le label Drunken Sailor Records signe le quatuor.
Ceux qui définissent leur musique comme étant "le son de la banlieue" partagent sur Gestalt, leur premier long-format, une vision pessimiste d’un monde au sein duquel les notions de collectivité et de partage sont chaque jour mises à l’épreuve. No future, tel était le credo des formations punk œuvrant dans les années 70 et comme, à quelques nuances près, l’histoire semble être un éternel recommencement, c’est affublé des mêmes convictions que Negative Space opère désormais.
Rien de nouveau sous le soleil ? Et alors ? Quand bien même, cette assertion doit être nuancée tant les mélodies sont malgré tout présentes sur chacune des dix missives électriques qui apparaissent sur ce disque à tendance post-punk. Peut-être moins radicales que chez certains de leurs cousins, de Ty Segall à Ariel Pink, les guitares admettent des résonances bienvenues qui, mieux que n’importe quel antalgique, éviteront à ceux qui ne sont pas habitués au genre d’attraper des maux de crâne.
Certes, le débit de la batterie ne laisse pas de place aux concessions, les roulements se multipliant tandis que les guitares et basses sont mises à rude épreuve. Mais une certaine dimension poétique émane de Gestalt et, plus encore que Wire, formation à laquelle l’auditeur sera amené à penser, Negative Space pondère sa rage d’une certaine dose de mélancolie. S’agit-il d’une forme de crainte ? En un demi-siècle, le punk est-il passé du "no future" au "fear the future" ? Est-ce le témoignage d’un monde qui va encore plus mal ou est-ce parce qu’il y a malgré tout, dans l’opacité, un espoir qui subsiste désormais ? Toujours est-il que Negative Space ne peut être considéré comme un simple groupe de post-punk, la quantité d’interrogations suscitées par ses compositions ne permettant pas de les réduire à cette étiquette...


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