Boogers - Running In The Flame
Boogers, alias Stéphane Charasse, fait partie de ces artistes inclassables. S’inspirant de toutes les dynamiques possibles (pop, rock, reggae, électro...), c’est SON univers créé de toutes pièces qui fait son charme, curieux mélange de déconnade, de rythmiques auxquelles le dancefloor ne peut résister, de collages instrumentaux, de bidouillages. Il érige son talent sur scène où il met le feu sans scrupules ni retenue.
1. Nerves
2. The Big Summer
3. I’m There
4. Goin’ Downtown
5. Oh My Love
6. Showtime
7. Running In The Flame
8. Dis Moi Pourquoi
9. She Said No
10. You Don’t Know
11. Don’t Want Me
On l’a connu tout d’abord batteur de Rubin Steiner, animateur sur Radio Béton, DJ aux enchaînements fulgurants. En 2010, il sort son premier album électrisé du nom d’As Clean As Possible puis enchaîne dès 2011 avec le second, More Better. La lecture était claire : Boogers est un anti-conventionnel, déjouant tous les standards, les revisitant à sa manière éventuellement, avec un talent novateur dont nous ne pourrions désormais plus nous passer. Il revient enfin avec son nouvel opus Running In The Flame et nous prouve qu’il n’a pas érigé de nouvelles règles à part les siennes. Ouf !
Dès les premier titres, Nerves et The Big Summer, il annonce la couleur illico : la piste va chauffer cet été ! Les riffs de guitare sont insistants et le punk n’est pas loin :
Mais attention, Stéphane Charasse ne se résume pas à un univers ou à une énergie éparpillée, il a la musique et le rythme dans la peau et sait en jouer à la perfection. Il fait tout et tout seul (ce qui relèverait presque du tour de force quand on constate la qualité de la production). On peut en juger avec le fameux Goin’ Downtown qui nous fait traverser élégamment un climat country/rock. Il nous surprend aussi avec la reprise de cette merveilleuse chanson de John Lennon, Oh My Love qu’il réinvente sur des rythmes reggae surprenants.
La suite est électrique, avec toujours ce fameux mélange des genres revisitant la pop ou usant de sonorités rock saturées. Le morceau éponyme de l’album nous laisserait même croire à une apparition de Mark Oliver Everett (Eels) et l’on attend le clip impatiemment tant on l’imagine déjà !
Le titre électro Don’t Want Me qui clôt l’album est (ou sera ?) un véritable tube hypnotique, dont la longueur permet à l’auditeur de tressauter sur d’électrisantes boucles sonores répétitives.
Vous êtes fatigués, vivement l’été ? Jetez vos vitamines et enchaînez quelques écoutes de cet album !
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