Le streaming du jour #866 : Robert Gomez - ’Studies For Guitar EP’ & Green Hour Residency - ’Vol. 1’

On connaissait Robert Gomez en pair bricolo et vibrant d’Elliott Smith ou encore Ed Harcourt avec le parfait Brand News Towns sorti en 2007, Robert Gomez le sauveur de la lo-fi ambitieuse sur Pine Sticks And Phosphorus deux ans plus tard avec sa grandeur intimiste, son intensité feutrée, ses arrangements aventureux et son jeu de guitare audacieux... et depuis plus rien, si ce n’est quelques EPs discrètement autoproduits, rien en tout cas pour laisser augurer des jams hypnotiques du trio Green Hour Residency au sein duquel officie désormais le songwriter texan.
Certes il y aura bien eu l’EP Studies For Guitar lâché début août en libre téléchargement pour renouer en mode minimal et semi-improvisé avec le spleen mélodique cher à l’ancien pensionnaire du label Bella Union, tantôt acoustique ou écorché par l’électricité, bucolique ou rugueux voire un peu hanté mais aussi parfois étonnamment répétitif et pulsé comme pouvait l’être le kosmische rock teuton des 70s (cf. les instrus VI et VII) :
Ce qui nous amène en toute logique à la première sortie du trio que le Texan forme avec le guitariste Jeremy Buller et le claviériste Evan Jacobs, soit cette fois encore 7 instrumentaux numéraires mais entrecoupés d’un huitième, reprise psyché et déglinguée à souhait de la comptine lounge d’Ennio Morricone Ninna Nanna Per Adulti (tirée du score de la comédie noire Cuore Di Mamma, bizzarerie satirique des 60s). Un crescendo entêtant de guitares fébriles et de synthé vintage qui donne le ton de ce Vol. 1 également téléchargeable à volonté et enregistré live en petit comité à en juger par le background de conversations d’un public visiblement peu intéressé.
Et mal leur en a pris d’ailleurs, car à l’image de Six dont la dynamique fiévreuse évoque de loin l’épopée martiale et vénéneuse du fabuleux Closer Still (certainement l’un des plus beaux tubes méconnus des années 2000), l’album partagé entre fugues krautrock aux accents dadaïstes et envolées stellaires lardées d’embardées désarticulées impressionne par sa fougue radicale et sa propension à faire rêver et cauchemarder dans un même mouvement :


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