Le streaming du jour #700 : Marnie Stern - ’The Chronicles of Marnia’

Exit Zach Hill à la prod et à la batterie, la petite Marnie s’émancipe mais force est de constater qu’avec Nicolas Vernhes aux manettes et Kid Millions d’Oneida pour en malmener les peaux avec souplesse, ce quatrième opus de la New-Yorkaise gagne en ampleur lyrique ce qu’il perd en densité déglinguée, 33 minutes moins désorganisées mais tout aussi vite expédiées d’héroïsme vocal barré, de finger tapping épileptique et de lattage de fûts en liberté, et pour ne rien gâter le york de madame sur la cover a deux fois le charisme du lion Aslan, au moins.
C’est d’ailleurs à Nicolas que l’on doit cette idée de voix plus claire et de chant en avant, grande singularité de ce Chronicles of Marnia aux allures d’épopée philosophique voire de chevauchée fantastique sur Immortals ou surtout le single Year Of The Glad, véritable tube en puissance avec ses chœurs acidulées, son break noise menaçant et ses refrains pour le moins flamboyants.
"J’ai peur de donner l’impression de me prendre pour une ’chanteuse’, par opposition à mon méli-mélo habituel de voix pas toujours accordées", avoue ainsi l’intéressée à propos de ce nouvel opus sorti hier chez Kill Rock Stars. "Mais je bataille avec ce sentiment car je pense qu’il est important en tant que musicien d’essayer des choses et d’être aussi compétent que possible, ou du moins essayer d’y travailler un maximum. Je suppose qu’à ma façon, j’ai passé énormément de temps à travailler le chant et à essayer de trouver des idées mélodiques intéressantes."
Et bien lui en a pris, car sinon nous n’aurions peut-être jamais eu droit à ces You Don’t Turn Down, Nothing Is Easy ou Still Moving sonnant comme un Hole de la grande époque qui aurait viré math-pop au contact de Battles, sans même parler du glam d’East Side Glory ou de la morgue de Proof of Life sur lesquels l’influence du groupe de Courtney Love est peu-être encore plus prégnante. Soit énormément d’efficacité mais au moins autant de cœur, d’élégance et de tripes comme tout héroïne de saga bigger than life se doit d’en avoir, surtout quand elle tient l’avenir de la pop à guitares au bout des doigts...


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