Comprendre la ligne de conduite du label chicagoan Kranky, c’est comme comprendre la ligne éditoriale de votre webzine préféré. Et les choses ne vont pas s’arranger si je vous conte l’histoire de La-Di-Da Recordings. Parce que Dreamscape... vous connaissez ? Ce groupe n’est pourtant pas né de la dernière pluie. Avec un 7" et un EP à son actif, la carrière du trio de Bristol a débuté fort. Si fort qu’on n’en a même pas entendu parler, que l’on n’aura jamais vu l’ombre d’un second EP, ni même la couleur d’un album. Je pense avoir omis un détail de taille, Dreamscape n’est plus depuis 1993, mais qui s’en souvient ?

Et c’est là qu’entre en scène Kranky, le bon samaritain né justement en 1993, et qui ose la compilation/album d’un de ces groupes injustement passés inaperçus dans les 90’s. Et à l’écoute de La-Di-Da Recordings, on comprend vite le pourquoi de nos affinités avec ce label, y’a du Lush grand cru pour les amateurs, du Cocteau Twins période Treasure pour les connaisseurs, et une pincée de Pale Saints tant qu’à bien faire. J’en suis tout retourné et j’ai appris par la même occasion que quand on n’a pas de batteur, on se prend un petit Alesis SR16 et voilà le résultat. 9 titres, ni plus ni moins, avec des bandes un peu moisies, une production un peu disparate et pourtant j’en suis convaincu, je suis pas prêt d’oublier des morceaux tels que Greater Than God ou Finally Through.

Chapeau bas à Kranky d’avoir réussi à nous faire découvrir Dreamscape, on adore, comme au premier jour. En voilà un de sauvé mais je vous laisse imaginer tout ce qu’il reste derrière nous.