Annoncé il y a quelques semaines par le biais d’une chronique chez Fluid Radio, on attendait impatiemment la mise à disposition du nouvel album de The Boats, à plus forte raison s’agissant du dernier volet de la trilogie entamée l’an dernier après l’arrivée de Danny Norbury. Le violoncelliste, en effet, accompagne depuis 2009 les compositions atmosphériques aux confins de l’acoustique de chambre, du jazz et de l’ambient du duo mancunien formé à l’origine par Craig Tattersall, ancien membre de Hood et moitié de The Remote Viewer, et Andrew Hargreaves alias Beppu et surtout Tape Loop Orchestra dont on reparlera bientôt.
Il y avait donc eu en 2011 l’immédiat et concis The Ballad Of The Eagle, aux instrumentaux courts et versatiles, tantôt abstraits et déstructurés, rythmiques et hypnotiques ou plus mélodiques et mélancoliques, plus en début d’année le superbe Ballads Of The Research Department dans un format nettement plus immersif et cohérent mais tout aussi aventureux, édité par la prestigieuse écurie 12k. Quant à Ballads of the Darkroom, disponible depuis le mois dernier aux concerts du groupe, on peut désormais se le procurer du côté du distributeur japonais Linus Records, en attendant dans le courant du mois d’autres plateformes plus adéquates pour nous autres occidentaux.
Compilant des versions alternatives, relectures et autres chutes de studio des sessions de Ballads Of The Research Department, ce troisième et dernier opus pourrait bien se présenter comme un trait d’union idéal entre les deux précédents, du moins si l’on en juge par les courts extraits mâtinés d’électronique (The Ballad For Achievement - Early) ou de pop jazzy (The Ballad Of Omission) que propose Linus et en particulier The Ballad For The Maltings Floor avec ses quatre minutes de lyrisme feutré aussi délicates qu’envoûtantes :
A noter par ailleurs qu’un autre label japonais, Flau Records, vient de ressortir en juin le plus glitchy Our Small Ideas daté de 2008 et depuis longtemps épuisé dans son édition originelle autoproduite via le label du même nom. Une version agrémentée de 7 titres bonus et disponible depuis le 7 juin, où l’on peut notamment retrouver un remix cristallin et syncopé de Little Song At Little Time par un certain Yasuhiko Fukuzono aka Aus :
Quant à Danny Norbury, il avait retrouvé en mai son compère de Kinder Scout Ian Hawgood, patron du label ambient Home Normal, pour une poignée de méditations oniriques en collaboration avec l’excellent Offthesky. L’album étant sold out, il ne manquait plus qu’une petite preview vibrante bien comme il faut pour remuer le couteau dans la plaie :
Heureusement, et comme on n’a pas pour habitude de vous laisser en rade de soundscapes paradisiaques, il reste toujours la version digitale, notamment accessible par l’intermédiaire du Bandcamp d’Offthesky.