Duo aussi rare qu’essentiel qui fit les grandes heures du label berlinois City Centre Offices - au même titre qu’Ulrich Schnauss, Xela, The Remote Viewer, Marsen Jules ou plus récemment Giardini Di Mirò et The Gentleman Losers - Dictaphone refera surface le 13 avril, toujours du côté de la capitale allemande mais cette fois chez Sonic Pieces (Library Tapes, Nils Frahm, Simon Scott, Dustin O’Halloran...) avec un troisième opus attendu comme le messie par les amateurs d’ambient-jazz et de glitch minimaliste.
On doit en effet au Belge Oliver Doerell (électronique, contrebasse), moitié de Swod, et à son compère d’outre-Rhin Roger Döring (clarinette, saxophone) les superbes M.=addiction (2002) et surtout Vertigo II (2006), parfaite synthèse de la mélancolie feutrée d’Hector Zazou et des micro-explorations de labels tels que scape ou Raster-Noton, avec des influences allant du tango à la musique klezmer.
Il avait fallu quatre ans à l’époque pour accoucher de cet album, une sinécure en comparaison du temps passé à peaufiner Poems From A Rooftop pour lequel le duo s’est mué en trio avec l’arrivée d’Alex Stolze au violon. Résultat, un album qui s’annonce encore plus impressionniste et vibrant à la fois, à l’image de ce Maelbeek beau comme du Jan Jelinek arrangé par Jacaszek :
... ou encore de Manami qui commence par s’aventurer du côté des arcanes erratiques et abstraites de Supersilent avant de dérouler son spleen sur un beat presque hip-hop au groove cotonneux :
Vivement...