Regroupés en une seule et même compilation de près de deux heures, les sept maxis de remixes de TKOL sortis par Radiohead cet été brillent finalement moins par les performances individuelles des musiciens impliqués que par la cohérence de leur regard sur une certaine scène électro d’aujourd’hui, à mi-chemin des clubs et de l’intelligentsia techno ou IDM.

Si quelques perles sortent évidemment du lot, en tête desquelles les versions de Four Tet, Lone, Altrice (avec un medley tout simplement magique) ou Modeselektor dont les deux premières étaient déjà connues depuis un bon moment, ce TKOL RMX prévu chez nous pour le 10 octobre après une sortie avancée au 16 septembre côté japonais a le bon goût de mettre en avant la richesse d’une nébuleuse ni trop élitiste ni trop mainstream : idéale en somme pour faire basculer le "grand public" qui y trouvera néanmoins quelques repères bien sentis (ou concessions à la hype diront les mauvaises langues), qu’il s’agisse de Jamie XX, de Caribou ou des relents d’un dubstep plus que jamais omniprésent mais dont Thom Yorke et sa bande ont heureusement privilégié la qualité d’une poignée de trésors cachés (Illum Sphere ou le mystérieux Anstam en tête avec un Codex de toute beauté pour le premier et un Separator industriel et malaisant pour le second).