Si l’on vous parle de hip-hop et de country dans la même phrase, vous pensez au mieux à Buck65 et à son fameux Talkin’ Honky Blues ou pourquoi pas à son compatriote C.R. Avery dont les délires squaredance du récent So It Goes s’avèrent bien efficaces sur la platine, au pire à Bubba Sparkxxx dans la fange au milieu des cochons. Mais attendez un peu d’avoir vu ce que peut donner un Rufus Bellefleur sur le dancefloor, parce que ça, ça fait vraiment peur :
Toujours là ? Bon, il est temps de passer aux choses sérieuses alors, parce que Rufus Bellefleur mine de rien, dans le genre Cypress Hill repris par les Muppets, c’est aussi vraiment pas mal :
The Rendez-vous, c’est donc pour demain avec l’album autoproduit Groovin’ Tales From The Gator Blaster en attendant la tournée cette automne qui verra les Toulousains Julien Cassarino aka Ju (Psykup, Manimal) au micro et Youssef Dassouli aka Yuz à la production défendre sur scène leurs histoires de fantôme du bayou "avide de sexe, de vengeance et de hip-hop old school".
L’histoire en vérité du personnage de Rufus Bellefleur incarné par Ju et mis en images par Gwen Vibancos, car le concept de l’album c’est également de la BD, à la sauce des comics déviant et du cinéma
d’horreur des années 80 puisque les influences du groupes sont à chercher aussi bien du côté du métal (Drink), de Beck période Odelay (The Shop) et des BO gothiques du Danny Elfman des débuts (R.U.F.U.S) pour se référer aux courts extraits en écoute sur Myspace ou Noomiz, que de celui de Tobe Hooper, John Carpenter ou George A. Romero à l’écran.
"Les Beastie Boys jouant du banjo dans un film gore" serait également une façon de voir la chose à en croire le groupe, qui s’est payé le luxe de faire mastériser ce premier opus au Sterling Sound à New York par Jay Franco croisé à la technique du côté des B-Boys justement, de Johnny Cash ou encore de Coldplay (cherchez l’erreur ?). Plus qu’à leur souhaiter de trouver un label conscient du potentiel radio friendly de ce projet, dont l’ambition est finalement moins de faire peur que de faire groover sourire aux lèvres.